L’Europe en première ligne

L’Europe est en première ligne. Elle possède le premier territoire maritime du monde, devant les États-Unis. Sa voix est particulièrement attendue, à l’heure où Donald Trump entend faire des océans le nouveau « Far West », selon les termes du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres.

Pour mieux protéger la biodiversité, la Commission compte proposer, d’ici à 2027, aux eurodéputés une loi sur les océans, via la révision de législations actuelles sur les milieux marins et la planification des activités maritimes.

Outre la protection de la santé des océans, le Pacte comporte cinq autres piliers ambitieux : « Promouvoir la compétitivité de l’économie bleue, soutenir les communautés locales, soutenir la recherche océanique, renforcer la sécurité maritime et mieux s’organiser au niveau international », détaille, depuis Nice, l’eurodéputée bretonne Isabelle Le Callennec, coordinatrice du Parti populaire européen (PPE) sur le Pacte européen des océans. « Les axes stratégiques de ce Pacte me paraissent très bons. Il faut désormais que ces bonnes intentions soient suivies d’effet. En tant que parlementaires européens, nous allons nous assurer que tout est mis en place, concrètement, pour atteindre ces objectifs. Cela va être notre travail au retour à Bruxelles », souligne-t-elle.

Équation financière compliquée

L’équation budgétaire pour financer ce Pacte s’annonce compliquée. Sans parler des autres attentes exprimées lors du Sommet de Nice. Les petits pays du Sud, comme aux négociations climatiques, veulent maintenir la pression financière sur tous les pays riches, y compris les Européens. « Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le », a lancé, ce lundi, Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos, dans le Pacifique. Il a appelé les États développés à « alléger la dette » pour que les petites nations insulaires comme la sienne puissent « investir dans l’adaptation » au changement climatique. « Pour nous, l’océan n’est pas seulement une ressource, c’est notre ligne de vie. C’est notre culture, notre économie et notre survie », a-t-il dit.