Publié le 10 juin 2025 à 05:26. / Modifié le 10 juin 2025 à 07:18.

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Les uns après les autres, les gouvernements européens lancent des alertes sur le risque de guerre. Le conseiller fédéral Martin Pfister, chef du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), a bousculé les habitudes pour faire passer ce message cinquante jours déjà après son entrée en fonction. Ce faisant, il dramatisait les avertissements contenus dans les divers rapports parus ces dernières années, qui font état d’une dégradation de la situation géostratégique de la Suisse en Europe. Il ajoutait un sentiment d’urgence à la ligne suivie par sa prédécesseure.

Le Royaume-Uni est le dernier en date à avoir tiré la sonnette d’alarme en publiant son analyse de la défense stratégique du pays et des besoins de ses armées dans la période actuelle. Les trois auteurs principaux de ce document – l’ancien secrétaire général de l’OTAN et ministre de la Défense, Lord Robertson, l’ancien chef adjoint de l’état-major, le général Sir Richard Barrons, et Fiona Hill, diplomate et experte de la Russie – constatent que «des hypothèses admises depuis longtemps au sujet de l’équilibre et de la structure des puissances dans le monde ne sont plus aussi certaines».