Passée la large porte d’entrée en verre, la villa d’apparence brutaliste dévoile un intérieur savamment décoré aux accents seventies : couleurs pop, plafond d’origine en jersey rouge, et mobiliers en formica… Le hall central d’environ 70 mètres carrés coche les critères d’une propriété californienne d’antan. Pour compléter l’esprit disco-pop de la villa, une piscine intérieure en forme de serrure prend vie en rez-de-jardin et est entourée de murs en plaques de verre thermoformée réalisés pour appuyer le style rétro-futuriste. Dans la salle à manger meublée d’une table italienne des années 1960, les fauteuils Tulip de Eero Saarinen proposent un espace convivial et rationnel. Le canapé Alfa de Zanotta et les fauteuils signés Pierre Guariche disposés à l’étage dans un espace ouvert à 360° se fondent dans le décor. Accessible par un « escalier hélicoïdal aménagé dans un cylindre en béton orné d’épais carreaux en grès marron de Vallauris », l’étage supérieur se déploie comme une terrasse suspendue offrant un panorama unique sur le parc verdoyant.
Un jardin majestueux de 13 hectares près de la forêt, avec parc de sculptures et lac
Manuel BOUGOT
Nichée au cœur d’un parc forestier de 13 hectares, la villa de 320 mètres carrés répartie sur trois niveaux offre une vue imprenable sur un lac artificiel de 900 mètres carrés. Entourée d’œuvres d’art et d’installations contemporaines, la maison d’architecte à des airs de galeries d’art dont la terrasse panoramique domine un parc de sculptures. Le havre de paix brutaliste se déploie dans un jardin verdoyant et luxuriant hors du commun.
La maison d’architecte futuriste est à vendre par Architecture de Collection pour 1 450 000 €.
Manuel BOUGOT
Qu’est-ce que le mouvement Space Age ?
Autrement nommé Âge atomique, le courant design Space Age est né dans les années 1960. Alors que la géopolitique mondiale est aux prises de tensions entre l’Est et l’Ouest, la bombe atomique devient un argument de plus en plus fort entre les États. Né dans ce contexte sur la côte ouest américaine, le Space Age traduit à la fois le traumatisme de la menace nucléaire, et une manière pour les créateurs de se la réapproprier, en y injectant de l’humour et de la légèreté, à l’aide de « formes vitales ». Ce terme, théorisé lors d’une exposition destinée au Space Age au Brooklyn Museum of Art (New York) en 2001, désigne ces formes récurrentes, issues de l’iconographie nucléaire (molécules et particules atomiques) ; témoignant de la schizophrénie ambiante quant au nucléaire, perçu à la fois comme une innovation et une menace pouvant mener à l’extinction de l’humanité. Ainsi, des formes rondes, organiques et cellulaires, des motifs géométriques, reproduisant avec malice les principes scientifiques du nucléaire, dessinent les contours du Space Age.