Par

Laurent Fortin

Publié le

10 juin 2025 à 14h16

Un quadragénaire a été condamné en son absence par le tribunal correctionnel de Nantes fin avril pour « violences aggravées » après avoir roué de coups une « connaissance » qui avait pourtant accepté de le « loger pour une nuit » à Vertou.

L’agresseur s’était en effet servi de « la canne » de son hébergeur le 22 janvier 2023 pour le « frapper ».

Je vais te tuer

L’agresseur

Il avait répété cette phrase à cet homme qu’il connaissait « depuis un an » avant de finalement arrêter car il était « fatigué » et qu’il s’était « endormi ». Il avait, il est vrai, bu « une bouteille entière de whisky » cette nuit-là.

Arrêté neuf mois après

La victime avait donc « traîné dans le couloir » de son immeuble son agresseur et l’avait laissé sur le palier de son étage. Au cours de sa déposition devant les gendarmes, lui non plus ne semblait « pas avoir les idées très claires », a dit la présidente du tribunal correctionnel de Nantes puisqu’il pourrait y avoir eu aussi des consommations de « cocaïne » au cours de la nuit. En attendant, un médecin lui a prescrit six jours d’incapacité totale de travail (ITT) : les photos de son corps sont « bien parlantes », a commenté la magistrate nantaise.

Agé de 46 ans, le prévenu avait finalement été « arrêté neuf mois après » : quelque peu « perdu dans ses propos » devant les gendarmes, il « ne conteste pas les violences » mais « n’a pas de souvenir » de cette soirée chez son hôte à Vertou « si ce n’est qu’il s’est réveillé sur le palier ».

La victime, elle, avait eu « beaucoup de difficultés à être plus précise » quand elle avait été réentendue ; elle avait simplement dit qu’elle « ne consomme plus » d’alcool « depuis six mois ».

Mais rien ne lui a été demandé pour la cocaïne

La présidente.

Le procureur de la République avait requis deux mois de prison ferme et deux autres avec sursis pour cet homme qui avait été condamné l’année suivante, en 2024, pour des « menaces de mort par conjoint » et une « violation de domicile ». Ces faits sont, en effet, « désagréables », car le prévenu était « hébergé charitablement » par sa victime. La juge s’est finalement contentée de cinq mois de prison avec sursis mais a interdit l’agresseur de recontacter la victime dans les trois prochaines années.

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