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Rédaction Grenoble

Publié le

11 juin 2025 à 11h10

Six mois de rebondissements judiciaires, pour en arriver là. L’influenceur algérien de 31 ans Imad Tintin – Imad Ould Brahim de son vrai nom – a été condamné par le tribunal de Grenoble, mardi 10 juin, à 450 euros d’amende pour la publication d’une vidéo polémique sur les réseaux sociaux, supprimée depuis.

Une vidéo qui lui a valu des poursuites pour « provocation directe à un acte de terrorisme », finalement requalifiées en « menaces » par le parquet de Grenoble en mai dernier.

« Le tribunal a fait une exacte application du droit « 

En janvier dernier, Imad Ould Brahim est placé en détention provisoire, soupçonné d’avoir appelé à la haine dans des vidéos publiées sur Tiktok, où il aurait appelé à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français ». Des propos qu’il a contestés, arguant d’une erreur de traduction

Alors que l’influenceur encourait initialement 7 ans d’emprisonnement, « les faits ont été requalifiés en menace de commettre des violences et il a été condamné à 450 euros d’amende », indique à l’AFP Me Alexandre Rouvier, avocat de l’influenceur. « Le tribunal a fait une exacte application du droit dans ce dossier. Tout cela aurait pu être évité si l’enquête avait été réalisée avec sérieux. »

Le procès d’Imad Ould Brahim a été renvoyé à deux reprises depuis le début de l’année, d’abord pour que l’accusé prépare sa défense, puis pour réaliser une expertise sur la traduction contestée des propos tenus dans la vidéo.

Vidéos : en ce moment sur ActuTensions diplomatiques avec l’Algérie

L’affaire avait fait l’objet d’un « emballement » médiatique avec l’interpellation d’autres influenceurs algériens, eux aussi accusés d’avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France.

La défense d’Imad Tintin a d’ailleurs plaidé la relaxe pure et simple du trentenaire, dénonçant la tournure « politique » prise par le dossier. En rappelant, notamment, que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié les propos d’Imad Tintin « d’ignobles ».

Cette affaire est aussi survenue en pleine crise diplomatique entre la France et l’Algérie, une crise sans précédent marquée par des expulsions de fonctionnaires de part et d’autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.

Avec AFP

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