Un homme de nationalité syrienne et un adolescent ont été interpellés mardi, pour avoir dégradé un véhicule public de transport en commun, lors des violences qui ont éclaté le soir de la finale de la Ligue des Champions, le 31 mai.
La dévastation ne restera pas impunie. Deux hommes ont été interpellés dans l’agglomération nantaise, mardi 10 juin, dans le cadre de l’enquête de police ouverte sur le saccage d’un bus, à Nantes (Loire-Atlantique), lors d’une éruption de violences urbaines au cours de la soirée du 31 mai dernier. Des scènes d’émeutes s’étaient manifestées dans plusieurs villes de France, dans la foulée de la victoire du Paris-Saint-Germain (PSG), lors de la finale de l’édition 2024-2025 de la Ligue des champions.
Deux premiers hommes avaient déjà été jugés, le 2 juin, pour avoir vandalisé un véhicule métropolitain de transport en commun – et pour outrage envers des policiers. L’un des prévenus, en état de récidive, a été incarcéré. L’autre a écopé d’un emprisonnement avec sursis. L’exploitation des images de la vidéosurveillance a, depuis, permis aux enquêteurs nantais d’identifier deux nouveaux individus parmi la foule qui s’en était prise au bus : un homme de 22 ans, de nationalité syrienne, ainsi qu’un adolescent âgé de 17 ans.
Portés par un effet de foule
«Ils ont brisé les vitres du bus à coups de pied, à coups de marteau et en utilisant l’extincteur. Ils ont également sauté sur le toit du véhicule, déformant sa structure», indique mercredi une source policière. Le montant des réparations a été estimé à 50.000 euros. Déjà connus de la justice, avec plusieurs antécédents, les deux individus ont reconnu avoir participé aux dégradations. Ils ont affirmé en garde à vue s’être laissés porter par un effet de foule.
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Le prévenu majeur a été déféré mercredi matin au tribunal correctionnel de Nantes, pour un jugement l’après-midi même en comparution immédiate. Il répondra des chefs de «dégradations», mais aussi de «violences volontaires», pour avoir asséné un coup de poing à un passant qui avait cherché à s’interposer entre les fauteurs de troubles et le véhicule. Le mineur comparaîtra dans les prochains jours devant le juge des enfants.
Au total, 563 interpellations ont eu lieu en France avec 307 gardes à vue, au terme des violences qui avaient éclaté dans plusieurs grandes villes, dans la soirée du samedi 31 mai. La majorité des troubles s’étaient déroulés à Paris, traversée par plusieurs émeutes au cours de la nuit. Près de 491 individus ont été interpellés dans la capitale ; 254 d’entre eux ont été placés en garde à vue. Les violences ont fait deux morts et une cinquantaine de blessés.