Tristan Dupuy, co-capitaine d’Albi RL, revient sur le titre de champion de France et évoque le départ des coachs.
Quelques semaines après le titre, comment analyses-tu la saison et la finale en particulier ?
C’était une très belle saison dans l’ensemble pour le club et le groupe. C’est la première fois dans l’histoire du club qu’Albi finit premier de la saison régulière de Super XIII. Malgré la défaite en finale de Coupe de France, nous avons su relever la tête et se serrer les coudes pour aller chercher le titre. La finale fut un gros bras de fer et je pense que c’était une belle finale pour tous les spectateurs. Carcassonne a réalisé une belle première mi-temps en étant très dangereux au milieu, nous avons su laisser passer l’orage pour pouvoir revenir dans la partie.
C’était une grosse bataille devant, avec très peu d’erreurs. Nous avons su être disciplinés et patients, ce qui était notre maître mot pour aborder cette finale. En seconde mi-temps, notre patience et notre résilience ont payé, à l’image de notre centre Clément Tailhades qui nous sort la tête de l’eau avec un essai sorti de nulle part. La suite, vous la connaissez : une percée de Micka Goudemand pour envoyer Coco Le Cam en dame et c’est la délivrance.
Après la défaite en Coupe contre Saint-Estève XIII Catalan, la pression était très forte sur vous. Comment avez-vous géré cela ? Vous avez paru plus serein contre Carcassonne, qu’en penses-tu ?
C’est vrai que cette défaite en finale de Coupe de France a fait très mal à l’ensemble du club. Par la suite, nous avons fait quelques réunions entre joueurs et staff pour crever l’abcès et se remettre au travail correctement. Inconsciemment, la pression devenait de plus en plus forte pour les anciens et les leaders du groupe après ces échecs en finale depuis les trois dernières années. Tout le monde à Albi attendait un titre et je n’ose pas imaginer la déception si nous avions échoué. Nous avons su nous remettre en question, nous dire les vérités pour avancer dans la même direction. Pour la suite, nos valeurs et notre état d’esprit de compétiteur ont fait le reste.
Comment as-tu appris le départ des deux coachs et que pourrais-tu dire du travail de Joris Canton et Fabien Denis que tu as beaucoup côtoyés ?
J’ai appris le départ des coachs tout juste après la finale, dans les vestiaires. J’étais très surpris de l’apprendre de cette façon mais aussi triste de les voir quitter le bateau après toutes ces années de travail, de collaboration et surtout juste après avoir atteint la récompense suprême.
Joris et Fabien ont fait énormément pour le club depuis toutes ces années. Il ne faut pas oublier que cinq ans en arrière, le groupe n’était même pas qualifié pour les playoffs. Après sept années passées dans le club, Joris n’a jamais rien lâché et a toujours cru en nous et en nos objectifs ? Il a su tenir sa parole en changeant le statu quo d’Albi Rugby League pour dépasser les belles équipes de l’Aude, de Perpignan et de décrocher un titre de champion de France tant convoité par tous les clubs.
J’en profite d’ailleurs pour les remercier tous les deux pour leur confiance, pour toutes ces heures de travail durant ces dernières années ainsi que tous ces bons souvenirs. Merci Messieurs d’avoir fait grandir notre club.
Qu’as-tu pensé du niveau du Super XIII cette saison ?
Je trouve que le niveau de Super XIII a évolué cette année avec un championnat homogène et donc plus intéressant. Notre championnat attire de plus en plus de bons joueurs étrangers et français, en espérant que cela ne fasse que grandir.
Un repos bien mérité et un titre à défendre la saison prochaine. Vous serez l’équipe à battre, sur quoi devez-vous progresser selon toi ?
Je pense que le repos est bien mérité, oui, et que je vais passer un très bon été (rires). Nous serons de retour la saison prochaine pour défendre notre titre avec une équipe compétitive. Nous avons beaucoup de marge de progression dans de nombreux domaines pour jouer un meilleur rugby et régaler nos supporters albigeois.