Le 29 avril dernier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait annoncé le lancement d’une procédure contradictoire ayant pour but la dissolution de la Jeune Garde antifasciste. Le collectif d’extrême gauche lyonnais, cofondé par le député insoumis Raphaël Arnault en 2018, est soupçonné de troubles à l’ordre public, et plusieurs de ses membres ont déjà été mis en examen pour des faits de violence.
Lors de la manifestation du 1er mai à Lyon, où plusieurs députés insoumis du Rhône étaient présents pour soutenir la Jeune Garde, Raphaël Arnault soupçonnait Bruno Retailleau, qui a été depuis été intronisé à la tête du parti Les Républicains, de vouloir, par cette action, « remplir un agenda politique ».
Apologie de la collaboration avec le nazisme
Le 30 avril, le ministre annonçait avoir un autre groupuscule lyonnais dans son viseur. Lyon populaire, mouvement d’extrême droite fondé en 2019 après la dissolution du groupe Bastion social cette même année, auquel le ministre reproche « de faire l’apologie de la collaboration avec le nazisme et de provoquer à la haine, à la violence et à la discrimination envers les étrangers ».
De fait, le leader présumé du groupement, Eliot Bertin, a été mis en cause dans l’agression d’un lycéen en 2022 et d’avoir participé à l’attaque d’un local où se tenait une conférence sur Gaza, le 11 novembre 2023.
Via ses réseaux sociaux, Lyon Populaire à d’ores et déjà annoncé ne pas vouloir faire appel de cette décision.
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Dans le cadre de procédures contradictoires mises en place, « les responsables de ces groupements ont pu présenter leurs observations dans le délai qui leur était imparti, écrivait le Ministère de l’Intérieur dans un communiqué publié vendredi 16 mai.Celles-ci ont fait l’objet d’un examen approfondi, qui n’a toutefois pas conduit à remettre en cause les faits très graves qui leur étaient reprochés. »
Lors du Conseil des ministres de ce 12 juin, la dissolution des deux groupes lyonnais a donc été actée.