Par

Julien Sournies

Publié le

12 juin 2025 à 15h01

Ils sont pourtant nombreux à tirer la sonnette d’alarme depuis plusieurs années. Alors que de nombreux commerces du centre-ville de Saint-Étienne ont mis la clé sous la porte ces derniers temps, suscitant ainsi la vive inquiétude des commerçants et clients, une récente étude de la Chambre de commerce et d’industrie constate, au contraire, une augmentation des cellules commerciales dans la capitale de la Loire. De quoi, forcément, réjouir la municipalité.

18 % de commerces supplémentaires en 5 ans

« Contrairement au discours ambiant, c’est factuellement faux de laisser penser que Saint-Étienne s’en sortirait moins bien que d’autres villes de même strate, même si dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, rien n’est jamais acquis, ni gagné, les tendances pouvant rapidement évoluer, dans un sens comme dans un autre », explique la municipalité stéphanoise.

Dans le détail, selon cette étude qui s’appuie sur des fichiers de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), le nombre d’établissements de commerces a en effet progressé à Saint-Étienne entre 2020 et 2025, passant de 4 328 à 5 110, soit une augmentation de 18 %.

Autre donnée : le solde net, qui compare le nombre de créations au nombre de radiations, a également augmenté en 2024, avec 263 établissements commerce supplémentaires ( + 141 en 2020 ; + 203 en 2021 ; + 232 en 2022 ; + 85 en 2023).

Une ville « attractive » sur le plan commercial

De surcroît, au regard des chiffres portés par l’Insee, le taux de commercialité est, lui aussi, prospère dans la capitale de la Loire. « Il est particulièrement bon à Saint-Étienne avec un taux de 42 %, autrement dit attractif », souligne la Ville.

« Rappelons que sur le plan national, il est considéré comme se dégradant à moins de 30 %, correct entre 30 et 33 %, et attractif au-dessus de 33 % », ajoute la mairie.

Si la municipalité reconnaît toutefois que des difficultés existent dans le secteur du commerce, notamment sur l’année 2023, celles-ci « sont davantage liées à une tendance nationale et non pas locale, avec un retour à une situation d’avant Covid, avec la fin des aides de l’État couplée à la nécessité de rembourser les prêts garantis par l’État ».

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