La Poste laisse la main à la Ville. L’ancien bureau au cœur du village de Saint-Paul-de-Vence, va devenir une agence de poste communale. Une décision – qui a suscité un grand intérêt auprès des élus et des habitants – actée lors du dernier conseil municipal dans le cadre de l’aménagement du territoire. Une transformation qui s’opère en raison de nombreux services réduits pour le public, comme le retrait du distributeur de billets automatique (DAB).
« Ça nous pendait au nez »
Afin de maintenir un service de proximité, la commune va travailler en partenariat avec le groupe La Poste. « Ca nous pendait au nez. J’ai préféré anticiper, car le désengagement de La Poste est clair », a taclé le maire (sans étiquette) saint-paulois, Jean-Pierre Camilla. Et d’expliquer: « Nous votons une convention qui permettra de réfléchir sur l’aménagement de ce projet et de solliciter des devis de réfection des bureaux. La Poste pourra participer au financement des travaux à hauteur de 50.000 euros ».
Ladite convention doit s’étaler sur 9 ans et prévoit une ouverture à raison de 12 heures par semaine. Une indemnité forfaitaire mensuelle de 1.200 euros sera versée par l’entreprise française à la municipalité. Dans le détail: « Nous allons recruter un agent municipal qui sera formé par la Poste et pendant l’autre partie de son temps de travail, cette personne assurera une mission mairie. L’urgence est aussi de remettre en place un DAB ». Le contrat pourrait prendre effet à la fin d’année.
La Ville participe au désendettement de l’État
Dilico pour dispositif de lissage conjoncturel. Six lettres qui ont inquiété les maires de France. Six lettres qui ont enflammé la séance municipale de Saint-Paul-de-Vence.
Cette année, certaines communes en France, les plus riches, doivent s’acquitter d’une nouvelle taxe, c’est le fameux Dilico. Objectif: participer au désendettement de l’État. Parmi les 1924 collectivités territoriales concernées en France: Saint-Paul-de-Vence. L’adjoint au maire, Pascal Stacini, a donc, présenté une décision modificative au budget primitif afin d’inscrire le versement de ce Dilico envers l’État pour un montant de 125.403 euros.
Aussitôt, le conseiller municipal d’opposition, Jean-Paul Faure a interrogé le maire, Jean-Pierre Camilla: « Pourquoi cela n’a pas été prévu au budget? ». Le premier magistrat saint-paulois s’est défendu: » Cela nous est tombé dessus à 15 jours de voter le budget, mais sans connaître le montant exact, c’était flou avec plusieurs montants évoqués. Il s’agit d’une contribution calculée sur la richesse des habitants, au vu de leurs déclarations et impositions des revenus. Cette taxe que la commune paie n’est en aucun cas évaluée sur les ressources de la Ville ».
Saint-Paul-de-Vence se classe à la 6e position sur les 20 plus hautes contributions du département des Alpes-Maritimes.