L’aboutissement d’une procédure engagée fin avril.

Mais à gauche, on s’offusque de la décision du ministre de l’Intérieur de s’en prendre aux antifascistes, ciblés par Beauvau pour des actes de violence.

« Tu dissous la principale organisation antifasciste de ce pays, pendant que les groupes fascistes, eux, se renforcent, s’affichent, défilent, occupent l’espace public, attaquent sans être inquiétés, déclare le député LFI du Rhône Abdelkader Lahmar à l’attention de Bruno Retailleau. Tu t’en prends à La Jeune Garde, l’organisation d’un député, Raphaël Arnault, pour une seule raison : parce qu’il combat ce que toi, tu tolères, voire encourages ».

Et de conclure : « Ta chute viendra. Et l’Histoire n’aura pour toi que mépris et déshonneur ».

« L’extrême droite a un beau porte-parole au ministère. Soutien à la Jeune Garde ! », réagit de son côté la députée LFI de Lyon, Anaïs Belouassa-Cherifi.

Chez certains écologistes aussi, la pilule est difficile à avaler. « C’est un recul de plus pour notre histoire commune dans un monde de paix. Ce parti « Les Républicains » est un danger pour notre République », analyse Benjamin Badouard, co-président du groupe Les Ecologistes à la Métropole de Lyon.

Quant au sénateur Thomas Dossus, c’est « cette volonté de mettre au même niveau les groupuscules d’extrême droite et les antifascistes » qui l’agace, la jugeant comme étant « l’aboutissement de la bascule confusionniste de cette droite qui n’a plus rien de républicaine ».