Trois fois ministre, le maire de Nice Christian Estrosi préside la Coalition des villes et régions côtières de l’ONU. Il vient d’accueillir dans sa ville la Conférence sur l’océan et publie Ma ligne bleue (Michel Lafon), livre-manifeste pour sauver la planète mer.
Le Point : Que retenir de la Conférence des Nations unies sur l’océan ?
Christian Estrosi : Que les Nations unies nous aient confiés, après New York en 2017 et Lisbonne en 2022, un sommet dédié à l’océan est, pour la France et ma ville de Nice, une grande reconnaissance. Lisbonne avait attiré 800 scientifiques ; à Nice, ils étaient 2 300. On voit bien qu’il se passe quelque chose et que les consciences s’éveillent. Nous entrons aujourd’hui dans une phase de décisions.
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Quelles décisions ?
Il s’agit de répondre aux alertes lancées par les uns et les autres depuis des années, et notamment le Giec. À Nice, la grande innovation fut d’associer des maires de la planète entière qui rassemblent près d’un milliard d’habitants. Face au dérèglement climatique – la fonte des glaces, les risques de submersions, d’érosion, de salinisation des terres qui conduisent à la destruction d’élevages et de maraîchages et aux déplacements forcés de populations –, nous, les élus du dernier kilomètre, sommes les premiers à pouvoir agir. Agir sur des règles d’urbanisme plus soucieuses de l’environnement, sur la renaturation des espaces, la décarbon […] Lire la suite