Assis sur un banc à l’ombre des gratte-ciel, Farid, 21 ans, s’en grille une et profite des courants d’air qui slaloment entre les tours du Front de Seine (XVe) en ce vendredi de forte chaleur. « Ça cogne là-haut », dit-il en jetant un coup d’œil à sa tour, lui qui vit depuis toujours sur la dalle Beaugrenelle. « Le soir, des groupes de jeunes fument, des sans-abri se réunissent dans certains coins, mais ni les uns, ni les autres n’embêtent personne. »
L’après-midi est presque caniculaire et bien calme sur la dalle parisienne. Cette retraitée se rafraîchit dans les rayons du Monoprix. « J’ai emménagé dans le quartier il y a un peu moins de dix ans. Je ne regrette pas. La dalle est propre et entretenue, des gardiens sont en poste dans chaque tour, jour et nuit, explique-t-elle. Ça a un coût, les charges sont élevées, mais ça permet de sécuriser les immeubles. » Après ses courses, sur son trajet, cette riveraine tire son cabas devant le nouveau poste de sécurité.