Camille Lapous est vétérinaire chez RefNac, à Rennes depuis septembre. Ce choix des nouveaux animaux de compagnie, elle l’a fait pour la diversité des cas qu’on rencontre : « chaque jour, on peut soigner autant un lapin, qu’une tortue ou un perroquet ! » La jeune femme confie qu’elle a une petite préférence pour les lapins.

Premières visites le matin

La journée de Camille commence par les visites de ses petits « patients » hospitalisés. Pour la plupart le jour de ma venue, ce sont des lapines qui ont été stérilisées la veille et qui doivent sortir le jour même. « On commence la visite en gavant chaque lapin, après une opération ça nous permet d’être sûrs qu’ils sont bien nourris » m’explique Camille. Je m’essaye au gavage, et rien à voir avec l’image que l’on pourrait en avoir. Le lapin est enveloppé dans une serviette pour le tranquilliser, et je lui glisse la pipette dans la bouche. Petit à petit, il ingère lui-même le mélange qu’on lui propose.

photo les lapins sont gavés en sortie d’opération pour s’assurer qu’ils sont bien nourris après l’opération.  ©  ouest-france

Les lapins sont gavés en sortie d’opération pour s’assurer qu’ils sont bien nourris après l’opération. Ouest-France

« Après les avoir nourris, je leur fais leurs injections «, continue Camille, habituée, une piqûre à la main. Les cages des petits pensionnaires sont ensuite nettoyées, les gamelles remplies, la journée peut commencer !

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Une quinzaine de consultations par jour

Place aux premières consultations. « On en fait environ une quinzaine par jour » détaille Camille. Son premier client de la journée, c’est Carapuce, une petite tortue qui vient pour être « identifiée ». « Identifier un animal, c’est lui poser une puce. Si elle échappe à son propriétaire et qu’elle est retrouvée par quelqu’un, il pourra ainsi la récupérer » m’explique la vétérinaire. Carapuce pucée, Camille reçoit plusieurs lapins, une autre tortue et même un perroquet qui « vomit beaucoup », détaille son propriétaire.

Les consultations passées, Camille doit maintenant passer en chirurgie : elle doit stériliser Ysia, une lapine arrivée le matin même.

photo la tortue carapuce vient pour être pucée.  ©  ouest-france

La tortue Carapuce vient pour être pucée. Ouest-France

Chirurgie d’une lapine

Matéo est auxiliaire spécialisé vétérinaire. C’est lui qui s’occupe de la préparation à l’opération de la lapine. Il la tond, je lui coupe les griffes et il aide Camille à l’intuber. Ysia est désormais sur la table d’opération, en une heure, Camille la stérilise. “C’est mieux, pour les lapines : si ce n’est pas fait, elles développent souvent des cancers.” m’explique la vétérinaire.

photo la chirurgie de stérilisation de lapine dure une heure.  ©  ouest-france

La chirurgie de stérilisation de lapine dure une heure. Ouest-France

Si Camille avait un conseil à donner à ceux qui voudraient devenir vétérinaires, ce serait d’y croire, de s’accrocher et de se donner les moyens. C’est tout à fait faisable et c’est un chouette métier, avec beaucoup plus de débouchés que ce que l’on imagine” confie la jeune femme, qui garde un excellent souvenir de l’obtention de son diplôme, à 24 ans.

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