La gauche partira-t-elle unie ? La droite trouvera-t-elle son chef de file ? Gaël Perdriau, dont le procès est prévu du 22 au 29 septembre, sera-t-il en capacité de briguer un nouveau mandat ? Les élections municipales de mars prochain sont très incertaines à Saint-Étienne.

Vendredi en fin d’après-midi, une interrogation, qui n’en était pas vraiment une, a été levée : il y aura bien une candidature Rassemblement national pour ce scrutin à l’issue incertaine.

Zemmour puis Le Pen

Et c’est Corentin Jousserand, 28 ans, né à Saint-Étienne et qui y réside trois jours par semaine, qui portera les couleurs du parti présidé par Marine Le Pen. Un parti qu’il a rejoint en 2023 après un passage chez Reconquête, au cours duquel il a participé à la rédaction de différents éditos d’Éric Zemmour.

Mais ce que le candidat à la mairie de Saint-Étienne veut avant tout mettre en avant, c’est son stage au cabinet d’Evence Richard, alors préfet de la Loire, son travail à la direction générale de Bercy, où il a travaillé sur les questions liées aux commerces de proximité, ou encore sa fonction actuelle de collaborateur du groupe RN à l’Assemblée nationale, à la commission des finances.

« Attirer les actifs »

Concernant le programme qu’il souhaite mettre en œuvre, Corentin Jousserand, qui est par ailleurs le nouveau patron du RN Loire depuis avril 2025, part d’un constat. « La ville de Saint-Étienne a beaucoup souffert tant sur le plan économique que social, estime le diplômé d’HEC et de Sciences Po. En centre-ville, de nombreux commerces ont fermé et la ville a perdu en attractivité. Il suffit de se balader pour s’en rendre compte. »

Refaire de Saint-Étienne une ville attractive est l’une de ses priorités. « Les gens vont à Andrézieux, à Montbrison… Il faut changer cela, attirer les actifs ici et redonner du rayonnement à Saint-Étienne », poursuit le candidat RN, qui note aussi que l’affaire Perdriau a eu de nombreuses conséquences négatives et a renvoyé « une image dramatique ».

« Nous pouvons prendre la ville »

Corentin Jousserand développera les grandes lignes de son programme à la rentrée, et la sécurité, thème cher au RN, y occupera une place de choix. Il indique d’ores et déjà que sa liste, pas encore complète, comptera des profils différents, de tous âges et de toutes professions.

S’appuyant sur le score de Jordan Bardella aux Européennes (24,65 %), Corentin Jousserand croit en ses chances : « Avec une coalition qui va des LR aux Radicaux de gauche, une gauche qui risque de partir désunie, nous pouvons très bien arriver en tête au premier tour et prendre la ville. »