« Je trouve ça tellement énorme. Impossible. Et pourtant, ça m’est arrivé. » Interrogée par le journal L’Union, cette Rémoise peine encore à réaliser ce qui lui est arrivée. Après avoir eu un cancer diagnostiqué et avoir subi une hystérectomie, à savoir une ablation de l’utérus, cette quadragénaire dit avoir découvert, six mois plus tard, qu’elle n’avait jamais été malade.

Résultats intervertis

En juin 2022, la femme se rend chez sa gynécologue habituelle qui lui prescrit une biopsie. C’est sa remplaçante qui envoie l’échantillon à un laboratoire d’analyses. La patiente apprend alors qu’elle souffre d’un cancer de l’utérus. « Pour moi, il n’y avait pas d’avenir. J’ai seulement pensé à mes quatre enfants, je me demandais comment ils allaient vivre sans moi », témoigne-t-elle auprès de L’Union. L’hystérectomie a lieu quelques semaines plus tard.

En janvier 2023, sa gynécologue la convoque. « Elle m’a annoncé que je n’avais jamais eu de cancer », raconte la Rémoise qui apprend à ce moment-là que le laboratoire qui a analysé sa biopsie a interverti les résultats de deux patientes.

« On a camouflé la vérité »

Maître Emmanuel Ludot, avocat au barreau de Reims (Marne), se saisit de l’affaire et affirme qu’« on a camouflé la vérité ».

« La gynécologue qui a opéré ma cliente aurait dû s’apercevoir qu’il y avait un problème entre les résultats des analyses et ceux de l’IRM qui ne révélaient en réalité rien de suspect. Aucune vérification complémentaire n’a été faite », dénonce l’avocat, qui considère que l’erreur a été dissimulée. Le 12 mars dernier, l’avocat a donc assigné en justice la gynécologue remplaçante et le laboratoire. Une expertise médicale doit être mise en place dans les prochaines semaines pour apporter davantage d’éléments dans cette affaire.

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