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Rédaction Paris

Publié le

14 juin 2025 à 8h00

C’est la dernière pierre du petit empire bistrotier qu’a construit la famille Martin dans la rue des Ecoles (5e arrondissement de Paris) depuis trois décennies. Il y a quelques semaines, les Cantalous, qui possèdent notamment le restaurant La Petite Périgourdine au n°39 ont ouvert de l’autre côté de la chaussée (n°30) une jolie boutique de vins : « la Cave de la Petite Périgourdine ». Ce nouveau commerce vient renforcer la liste déjà longue des établissements détenus par les Martin dans l’artère : La Petite Périgourdine, le vaisseau amiral repris en 1996 ; l’Annexe de la Petite Périgourdine (n°22), créée en 2004 ; « En Face » (n°28), inauguré en 2019. Sans compter le Panier de la Petite P, une épicerie-boucherie-charcuterie-traiteur lancée en 2020 en plein Covid, alors que les restaurants étaient contraints de fermer.

« Amour des bons produits et convivialité »

La constitution de cet atypique réseau d’établissements dédiés à la gastronomie auvergnate et française (qui n’est pas sans rappeler le succès du Vieux Campeur dans le même quartier !) doit tout au savoir-faire et à l’abnégation de deux Cantalous pur jus : Jean-Luc, le patron, et son frère Christophe dit « Krol » le cuisinier, avec l’aide de leurs familles respectives. « Nous nous sommes développés en répondant aux différentes clientèles du quartier avec des produits et des services adaptés », détaille Jean-Luc Martin.

« Chaque établissement a son identité propre, avec la Petite Périgourdine plus portée sur la cuisine traditionnelle et le service « à la française » en chemises blanches et tabliers noirs, qui plait beaucoup à la cuisine étrangère, l’Annexe qui est plus bistrot et En Face qui propose des pizzas et fonctionne bien à l’apéritif ou en soirée », explique le patron. « Le lien entre tous ces établissements, c’est notre amour des bons produits et un certain sens de la convivialité ».

700 références de vins

Le dernier né de la galaxie Martin est donc cette cave qui vient illustrer l’intérêt de la famille pour le vin. « Il y a une très belle carte des vins à la Petite Périgourdine, avec quelques cuvées faites sur mesure pour nous », explique Jean-Luc Martin, heureux propriétaire de vignes dans les Côtes-du-Rhône.  « La Cave de la Petite Périgourdine offre ainsi la possibilité à la clientèle du restaurant -ou d’un autre de la famille- de venir acheter une bouteille d’un cru qu’il aura dégusté et apprécié à table ou au comptoir ».

Le patron a confié les clés de ce nouveau point de vente à un sommelier … fils de vigneron de Chinon, Hadrien Rousse. « On peut certes retrouver les vins de la carte de la Petite Périgourdine mais cela ne représente qu’une petite partie des 700 références de vins et spiritueux que j’ai déjà sélectionnées », assure le responsable de la cave. « La particularité de notre magasin, c’est de s’adapter à la demande de la clientèle du quartier. On retrouve ainsi aussi bien de grandes références bien connues que des découvertes, des bons rapports qualité prix, du bio, etc. On peut répondre à toutes les envies ». 

Déjà un nouveau projet

Cette ouverture n’a pas pour autant rassasié l’appétit des Martin. « J’ai déjà dans les cartons un nouveau projet », annonce le patron. « Je voudrais que l’on fasse nous-mêmes notre pain et nos viennoiseries pour fournir nos restaurants mais aussi pour pouvoir proposer une gamme de sandwiches entièrement fait maison », dévoile-t-il. « L’idée est de proposer une gamme qui reflète l’esprit de la maison, avec des terrines faites par le chef Krol, du jambon haut-de-gamme, du foie gras, etc. » Toujours à l’affût des opportunités, le bistrotier-entrepreneur a déjà un local en vue … dans le quartier bien entendu.

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La saga Martin dans le quartier n’est pas près de s’achever. Ces derniers mois, deux filles de Jean-Luc sont entrées dans l’affaire : Aurélie à l’Annexe de la Petite Périgourdine et Mathilde à « En Face ». L’un de ses gendres officie également à la Petite Périgourdine. « On peut donc espérer que ça dure encore longtemps », sourit Jean-Luc Martin qui entend célébrer dignement les 30 ans de la reprise de l’adresse sur laquelle il a bâti son succès : la Petite Périgourdine. « En avril prochain, on associera tous nos établissements de la rue à cette fête, chacun apportant sa touche particulière », prévient l’ancien vainqueur de la Coupe du Meilleur Pot en 2011. « Mais il y a d’ores et déjà une certitude : on proposera de l’aligot partout ! ».

Bruno CARLHIAN

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