500 millions d’euros investis

Depuis le début du mandat, la collectivité a « engagé des moyens sans précédent pour réussir la transition des mobilités juste et efficace afin de protéger la santé de notre population », écrit-elle dans sa missive. L’élue rappelle les quelque « 500 millions d’euros [investis] à l’échelle de l’Eurométropole », entre autres, dans l’extension du réseau tram à l’ouest , la ligne BHNS , la gratuité des transports pour les mineurs, le plan vélo

La collectivité a aussi décliné le dispositif des ZFE pour encourager à renouveler le parc de véhicules et inciter au report modal, via la création de l’Agence du climat (en 2021) et son travail d’accompagnement. Un engagement de la collectivité qui « a porté ses fruits puisque la qualité de l’air s’est améliorée à Strasbourg en 2023  », relève-t-elle.

Fin de la ZFE : « une insulte aux 500 personnes qui meurent chaque année »

Or, déplore Jeanne Barseghian, « dès le départ, l’État s’est défaussé sur les collectivités locales en ne leur apportant pas les outils nécessaires à la réussite des ZFE », avant de se « désengager brutalement sur les aides à la conversion à l’automne 2024 ».

Et l’élue de s’offusquer de « la disparition totale du dispositif […] qui est une insulte aux 500 personnes qui meurent chaque année prématurément dans notre agglomération à cause de la pollution de l’air ». La maire de Strasbourg dénonce une « action irresponsable et populiste qui va aggraver les inégalités sociales et renchérir le coût sanitaire de la pollution de l’air ».

Jeanne Barseghian demande par conséquent aux députés strasbourgeois de se mobiliser pour établir, dans leurs responsabilités propres, « un cadre réglementaire permettant aux collectivités d’agir concrètement pour l’amélioration de la qualité de l’air et la protection de la santé de nos populations, avec des moyens financiers et juridiques concrets ».