De nombreux engagements ont été pris par plusieurs États lors de ce sommet sur l’Océan: protéger 64% des Océans (avec l’accord BBNJ), mettre fin à la subvention de la pêche illégale (avec l’accord Fish 1) ou encore réduire la production de plastique. Mais derrière ces grandes décisions diplomatiques et internationales, cet événement a aussi secoué le quotidien des Niçois. On vous dit ce qui a plu (ou pas).

Top: le succès de la Baleine

Le palais des expositions transformé en espace de rencontres, de conférences et de présentations en tous genres a conquis le public. La foule est venue nombreuse à La Baleine, des curieux mais aussi des familles le mercredi et le samedi ainsi que de nombreux écoliers en sortie scolaire avec leurs enseignants. Au total, plus de 100.000 personnes ont flâné au gré des 16 pavillons thématiques qui ont orchestré près de 300 événements.

Flop: les embouteillages

Il n’aura pas été tous les jours facile de circuler à Nice. Si on est très (très) loin des embouteillages monstres lors de la venue du président chinois en 2019, des ralentissements ont été signalés, en particulier dans le quartier du port et à proximité du palais des Expositions. Mais aussi, par effet boule de neige et en raison de contrôles de forces de l’ordre, sur l’autoroute A8, la voie Mathis, la pénétrante du Paillon, la pénétrante Cagnes-Vence ou la RM 6202 bis.

Top: la sécurité

Les innombrables uniformes bleu et kaki que l’on a vu patrouiller dans la ville ont donné un sentiment de sécurité. L’impression a été notable lors de la soirée festive du 6 juin. Les forces de l’ordre ont permis que les choses se déroulent dans le calme malgré l’affluence record de 120.000 personnes. Aucune incident notable n’a été déploré.

Flop: la soupe à la grimace des restaurateurs

« C’était un peu dur. Ils ont tiré la langue. » Plutôt mi-figue mi-raisin le commentaire de Noël Ajoury, porte-parole des restaurateurs niçois, dont certains, ont été pénalisés par le périmètre verrouillé du port, épicentre du sommet de l’Unoc. Ceux du Port et d’autres, situés dans des cercles concentriques proches de l’infranchissable zone bleue. La présence d’une cantine (qui n’était pourtant pas prévue) pour les congressistes n’a pas arrangé la fréquentation des établissements. La fameuse application Pluxee permettant aux participants de prendre un repas à 20 euros? Elle n’a pas trop marché. « Plutôt le soir, modère Tom Wander, responsable de deux établissements aux portes du Vieux-Nice. Selon les journées, ce fut tout l’un ou tout l’autre. Des gens n’osaient pas venir, mais on a également bien travaillé avec des groupes de congressistes. »

Top: le spectacle de drones

Inoubliable spectacle de drones dans le ciel de la Baie des Anges, le 6 juin en préambule du sommet de l’Unoc. On n’oubliera pas de sitôt le ballet des 2025 mini-engins autonomes équipés de lumières changeantes, formant une succession de tableaux lumineux en suspension dans les airs. Cette beauté céleste, ovationnée par 120.000 spectateurs, a parfaitement illustré les retombées positives pour l’image de Nice, devenue le temps d’une conférence cruciale, capitale mondiale et brillante des fonds marins.

Flop: des Niçois indifférents au sort des océans?

Le sommet historique se voulait mémorable. Mais l’Histoire écrite d’une encre encore fraîche n’imprègne pas toujours les mémoires des contemporains. En témoignent ces nombreux Niçois restés indifférents à l’Unoc. À la rigueur, ils ont « assisté au spectacle de drones », ont « écouté Macron à la télé ». Mais de là à suivre des conférences à la Baleine ou à battre le pavé lors de la marche bleue (qui n’excéda pas les 1.000 participants, dont nombre d’étrangers)… Il semble qu’une routine bien huilée ne se mélange pas facilement au grand bain onusien.

Top: l’implication des écoliers

À Nice et dans toute la Métropole, 450 écoliers ont participé au sommet à leur échelle. Ils ont par exemple proposé les « Accords de Nice junior »: 12 propositions pour mieux protéger l’océan, soumises au maire de Nice. Parmi elles: créer le métier d’agent plongeur pour nettoyer la mer, comme le font les agents municipaux sur la voirie. Ces réflexions leur ont également permis de mettre en place onze actions écoresponsables dans leurs écoles respectives. Au kiosque du Théâtre national de Nice, 485 élèves de collèges et lycées des Alpes-Maritimes ont également déclamé des « Lettres à l’Océan ».