Depuis mardi 10 juin, les chauffeurs VTC, sous l’impulsion de l’Association des chauffeurs indépendants lyonnais (ACIL), organisent quotidiennement un blocage de la rue Grenette, dans le centre de Lyon (2e arrondissement).
« Organiser des blocages à des endroits stratégiques »
Une mobilisation « qui est partie pour durer », selon Medhi Mejeri, président de l’association, contacté par Le Progrès ce samedi soir, qui rapporte qu’environ 200 chauffeurs étaient présents cette journée. « Il y avait une cinquantaine de véhicules présents, mais d’autres chauffeurs sont venus à pied », précise-t-il encore, rapport à la « circulation « compliquée en centre-ville ».
Un préavis de grève a été posé pour les journées de lundi 16 et mardi 17 juin à partir de 11 heures, avec le même objectif « d’organiser des blocages à des endroits stratégiques » de Lyon. Ainsi, suivant l’évolution de la teneur des échanges avec la Métropole, les actions pourraient être élargies et ne plus se cantonner à la seule rue de Grenette.
Un mouvement « soutenu par les Lyonnais »
S’il n’y a pour le moment aucune avancée concrète sur les deux principaux motifs ayant mené à cette contestation, à savoir la dégradation des conditions de travail au niveau national, et les inquiétudes concernant la zone à trafic limité (ZTL) que la Métropole souhaite mettre en place, d’un point de vue plus local, Medhi Mejeri se félicite de cette « démonstration de force », qu’il estime être, pour le moment, un succès.
L’une des raisons de cet enthousiasme est l’apparent soutien des Lyonnais, « commerçants comme riverains », qui n’hésiteraient pas à engager le dialogue avec les chauffeurs, mus par une certaine curiosité concernant cette fameuse ZTL dont, contrairement à la ZFE bien identifiée, ils sembleraient ignorer tout à la fois l’existence et l’impact potentiel que sa mise en place aura sur leur quotidien.