La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la Vidéo
POLITIQUE – Pression politique et syndicale. Des manifestants se sont rassemblés ce samedi 14 juin un peu partout en France à l’appel de cinq syndicats, des partis de gauche, et des collectifs en faveur des droits des Palestiniens pour réclamer la paix à Gaza et la reconnaissance de l’État de Palestine.
Plusieurs cortèges, notamment celui organisé à Paris, ont mis l’accent sur le sort de Yanis Mhamdi, journaliste présent sur le navire Madleen, toujours détenu en Israël, cinq jours après son arrestation par les autorités. Selon son média, Blast, il est « enfermé dans sa cellule, dans la prison de Givon, tout comme les deux coéquipiers de la Flottille restants, Pascal Mauriéras, de nationalité française, et Marco Van Rennes, de nationalité hollandaise ».
Dans la capitale, plusieurs membres de cette expédition symbolique et politique ont pris la parole devant les manifestants pour demander leur libération sans condition, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. « Beaucoup d’entre vous sont là pour lui. Yanis était à bord simplement pour faire son métier et, comme il l’a écrit depuis ses geôles israéliennes, “journalism is not a crime” », a notamment lancé à la tribune Baptiste André, médecin sur le bateau, aux côtés notamment de l’élue insoumise Rima Hassan.
Le retour de Yanis Mhamdi reporté ?
Au total, douze personnes (six Français, une Allemande, un Brésilien, un Turc, une Suédoise, un Espagnol et un Néerlandais) ont été arrêtées lundi après l’arraisonnement par Israël de leur voilier, le Madleen, dans les eaux internationales, à environ 185 km de la côte de Gaza. La plupart, dont Greta Thunberg et Rima Hassan, ont été expulsés d’Israël plus tôt dans la semaine.
Toujours selon Blast, le retour de Yanis Mhamdi, prévu vendredi soir, a été annulé en raison de l’attaque israélienne massive contre l’Iran depuis la nuit de jeudi à vendredi et « la fermeture de l’espace aérien israélien qui s’en est suivi ». Dans ce contexte, plusieurs voix s’élèvent dans la classe politique, à gauche, pour dénoncer son sort.
Sur les réseaux sociaux, Jean-Luc Mélenchon fustige ainsi la « honte et l’abaissement » de « la Macronie » qui « abandonne [les deux Français] en prison ». Dans son sillage, nombreux cadres de La France insoumise dénoncent une détention « illégale » sans réaction de la France. « C’est incompréhensible que l’État ne déploie pas tous les moyens possibles pour exiger sa libération », cingle par exemple la députée Claire Lejeune.
Associations, journalistes et politiques font pression
« Yanis Mhamdi, un journaliste qui faisait son travail sur la flottille en route pour Gaza, reste emprisonné en Israël. Deux autres passagers sont avec lui », déplore de son côté Clémentine Autain, députée membre du groupe écolo, toujours sur les réseaux sociaux, tandis que sa collègue Sandrine Rousseau appelle à sa « libération immédiate. »
En parallèle, plus de 200 organisations syndicales, sociétés de journalistes et journalistes indépendants ont signé une tribune dans Libération vendredi pour exiger la mobilisation de l’Élysée, arguant que la « situation » du journaliste « soulève des questions graves ».
« Cette détention arbitraire s’inscrit dans la continuité du traitement des journalistes à Gaza, systématiquement empêchés de faire leur travail, voire pris pour cible », écrivent les signataires, estimant « impensable qu’un journaliste français, mandaté par son média, soit privé de liberté pour avoir simplement exercé son métier ». Et d’ajouter : « En assimilant un journaliste à un militant, en entravant délibérément le travail d’un professionnel de l’information, c’est l’ensemble de notre profession qui se trouve menacée. »