Par

Laurène Fertin

Publié le

15 juin 2025 à 6h32

« Y a rien à attendre du deal, à Rennes, il y aura toujours mieux à faire. » C’est le message que souhaite faire passer la Ville de Rennes qui lance une campagne de communication à destination des jeunes, dans l’objectif de prévenir les conduites addictives et le trafic de stupéfiants.

Cette campagne de communication, intitulée No limits pour « limiter l’implication des mineurs dans les trafics de stupéfiants », a été réalisée par l’agence de communication La Contrée et un groupe de jeunes Rennais approchés notamment par We Ker, Job et la Mission locale.

Lauréate d’un appel à projet

« Cette campagne tient particulièrement à cœur à la Ville de Rennes », a souligné Nathalie Appéré, maire de la ville.

Depuis le Covid, le trafic de stupéfiants à Rennes comme malheureusement partout en France est plus présent. Il a aussi changé de visages (…) Face à cela, il n’existe pas de solution miracle. Nous n’avons ni les compétences juridiques ni les moyens régaliens de la police et de la justice pour enquêter, arrêter et juger les trafiquants. Mais nous pensons avoir aussi notre rôle à jouer. La prévention est un travail indispensable.

Nathalie Appéré
Maire de Rennes

Pour mettre en marche « ce combat des images et des mots », la Ville a candidaté à un appel à projets en 2024 auprès de la MILDECA, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, aux côtés de 15 autres villes.

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Lauréate, Rennes a obtenu une subvention de 150 000 euros auprès de la MILDECA pour mener à bien ce projet aux multiples entrées (lire l’encadré ci-dessous) ; auxquels se sont ajoutés 90 000 euros apportés par la Ville, pour un budget total de 240 000 euros. À elle seule, la campagne de communication a nécessité une enveloppe de 22 000 euros.

Un plan d’actions

La Ville de Rennes précise que cette campagne de communication fait partie d’un plan d’actions avec plusieurs objectifs :
– former les professionnels qui sont en lien avec des jeunes confrontés ou attirés par le trafic de stupéfiants ;
– sensibiliser les enfants et leurs parents ;
– cibler les publics vulnérables.

Des affiches, une vidéo

Concrètement, la campagne de communication consiste en la diffusion d’affiches (panneaux d’affichage, réseaux sociaux, etc.) et d’une vidéo, imaginée et tournée par les jeunes Rennais :

« Nous avons eu des réunions, des discussions, nous avons partagé nos idées », situe Nadjila, 21 ans, qui a pris part au projet lancé depuis février 2025.

Pour cette vidéo, on ne voulait pas reprendre les schémas classiques et mettre les personnes dans une case.

Nadjila

« Le message qu’on veut faire passer est celui-ci : regardez autour de vous, il y a tellement de choses à faire à Rennes ! Des sorties, des activités », énumère celle qui habite le quartier Italie. « Les jeunes sont attirés par ce qui est facile », abonde Nadjila, « mais il y a tellement mieux à faire. »

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