Par

Thomas Rideau

Publié le

15 juin 2025 à 11h10

Alors ? Les touristes vont-ils se ruer à Rouen (Seine-Maritime) pour la quatrième étape du Tour de France 2025, le 8 juillet prochain ? La question n’est pas encore tout à fait tranchée à quelques jours de l’arrivée des coureurs. Cependant, 76actu a réuni quelques données concrètes qui donnent une idée de l’affluence à laquelle on peut s’attendre.

La première est le résultat des premières observations de Seine-Maritime attractivité (SMA), le « bras armé du tourisme » dans le département, qui compile plusieurs chiffres. Notamment sur les « meublés de tourisme », autrement dit les Airbnb, les gîtes, les locations de courte durée…

« Pas de raz de marée »

« On remarque une hausse de 50 % des réservations pour la nuit du lundi 7 au mardi 8 juillet », constate Jean-Marc Deverre, le directeur général de SMA. « C’est 50 % de plus par rapport au lundi mardi de la semaine d’avant, mais surtout, c’est aussi 50 % de plus que la semaine suivante », note-t-il.

Il y a donc bien un effet Tour de France sur les réservations. Un vrai frémissement « qui sera à pondérer. On saura précisément ce qu’a apporté le tour après l’événement. » Au total, 900 nuits, à ce jour [jeudi 12 juin 2025] ont été réservées. « Ce n’est pas un raz de marée », prévient-il.

Pas utile de s’arrêter à Rouen

Et le son de cloche est assez similaire du côté de l’Umih (union des métiers et des industries de l’Hôtellerie. « Il n’y a pas de montée en charge spécifique », prévient Julien Marchal Guéret, le président. L’Umih qui regroupe plus de 100 adhérents dans la métropole rouennaise, ne s’attend pas à de retombées faramineuses.

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« Il y aura peut-être des réservations last minute. Mais ces chiffres ne sont pas étonnants. On sait d’expérience que le Tour de France n’apporte pas énormément de touriste. » Le problème, d’après lui, est que Roue est « ville d’arrivée ». Et non de départ. Les suiveurs, les équipes, les passionnés, les professionnels, toute la caravane du tour n’a pas d’utilité particulière à s’arrêter la nuit à Rouen. « Sans doute que la ville de Caen [ville départ ET arrivée le lendemain] va largement plus en profiter. »

« Le Tour de France, c’est populaire », note-t-il pour le côté restauration. « On sait que les spectateurs du Tour descendent de chez eux pour voir les coureurs. Ils ont des gourdes, des sandwichs… » Si Rouen va bénéficier d’une promotion exceptionnelle, les acteurs du tourisme semblent un peu réservés.

De son côté, Abdelkrim Marchiani, vice-président de la Métropole en charge de l’économie, rappelle que 450 000 € ont été dépensés par les collectivités. Mais que chaque euro dépensé doit rapporter le double. On verra à l’heure du bilan si le pari est tenu.

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