Dimanche, l’affluence était nettement moins forte que la veille à la base nautique de Saint-Victor-sur-Loire. La météo beaucoup moins favorable l’explique grandement et le drame qui s’est noué, samedi, à quelques encablures, a, peut-être freiné les envies de baignade de certains.
Samedi après-midi, deux adolescents stéphanois âgés de 14 et 15 ans ont perdu la vie, à La Noirie, un ancien port charbonnier situé entre Saint-Victor-sur-Loire et Unieux, en partie englouti sous les eaux du barrage de Grangent au début des années 1950. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte et les deux corps seront autopsiés ce début de semaine.
Entre 30 et 40 interventions chaque année dans le département
Cette tragédie a suscité une très vive émotion exprimée sur les réseaux sociaux par des habitants de Saint-Etienne et même bien au-delà.
Présents en bords de Loire, dimanche matin, les pompiers ligériens ont tenu à rappeler les dangers de la baignade dans les eaux naturelles, et plus spécifiquement dans des lieux non surveillés. Dans le département, ils sont appelés entre trente et quarante fois, chaque année, pour sauver des personnes de la noyade, avec une équipe dédiée qui peut intervenir 24 heures sur 24 dans toute la Loire.
Heureusement, les conséquences sont rarement aussi dramatiques que samedi après-midi. D’ailleurs, quelques heures après la tragédie de Saint-Victor, un jeune homme de 20 ans a failli se noyer dans un étang à Saint-Romain-la-Motte.
« Privilégier les sites surveillés »
« Pour se baigner, il faut, en milieu naturel, privilégier les sites surveillés comme la base nautique et, sinon, se renseigner auprès des mairies pour voir si la baignade est autorisée », insiste le commandant Eric Gidrol, officier de garde au SDIS 42. « Dans les lieux de baignade naturels, il n’y a pas la même visibilité qu’une piscine, les nageurs peuvent être surpris. »
Le lieutenant Matthieu Ferret, chef d’unité plongée, appelle lui aussi à la prudence : « Il ne faut pas surestimer son niveau de nage. Les enfants doivent avoir des équipements de flottaison adaptés et ne pas sauter d’un rocher, par exemple, c’est dangereux. »
Concernant plus précisément, les bords de Loire autour de Saint-Victor, un lieu très prisé, le pompier ligérien précise : « On est sur un barrage avec des fonds importants (les adolescents décédés samedi ont été repêchés à sept et dix mètres de profondeur, NDLR) et des risques de courant en profondeur qui rendent la nage difficile. »