ALAIN JOCARD / AFP
Renault a annoncé le départ de son directeur général Luca de Meo.
ÉCONOMIE – L’annonce a surpris jusque sur les places boursières. Après cinq années à la tête de Renault, l’italien Luca de Meo va quitter la marque française pour rejoindre, selon la presse, le géant du luxe Kering, a-t-on appris dimanche 15 juin. Une décision qui a entraîné une chute de l’action du constructeur automobile ce lundi matin.
À 9 h 20, Renault cédait 6,71 %, à 40,10 euros, et Kering gagnait 6,05 %, à 183,08 euros, dans un marché en hausse de 0,44 %.
Le groupe automobile a annoncé dimanche soir le départ surprise de son directeur général, l’Italien francophone Luca de Meo. Il va quitter le groupe « afin de relever de nouveaux défis en dehors du secteur automobile », a indiqué l’entreprise.
Vague de départs
Selon Le Figaro, le dirigeant de 58 ans va prendre la direction générale de Kering, dont l’actionnaire majoritaire et actuel PDG François-Henri Pinault a décidé de remanier la direction pour ne conserver que la présidence, d’après une information du magazine Challenges. Contacté par l’AFP, Kering n’a pour le moment donné aucune indication sur ce sujet.
Les ventes de Kering, plombées depuis plusieurs trimestres par sa marque phare Gucci, ont continué de baisser au premier trimestre 2025, tombant à 3,88 milliards d’euros (-14 %), après une chute de 62 % de son bénéfice net et de 12 % de son chiffre d’affaires en 2024. Depuis le 1er janvier, l’action de Kering a perdu le quart de sa valeur.
Excellent communicant, pro du marketing, Luca de Meo a trouvé, lors de son arrivée à la tête de Renault en 2020, une entreprise traumatisée par plus d’un an de crise après l’affaire de son ex-dirigeant Carlos Ghosn.
Le départ de Luca de Meo s’inscrit dans le sillage d’une vague de départs au sein de l’alliance avec Nissan : le groupe a officialisé mi-avril le départ de Jean-Dominique Senard du conseil d’administration du groupe japonais, dont Renault détient toujours 35 % du capital et 15 % des droits de vote.