Par
Maréva Laville
Publié le
16 juin 2025 à 16h36
L’émotion était immense pour Jean-Michel Lattes, président de Tisséo et adjoint au maire de Toulouse, à la sortie d’une nouvelle audience dans le cadre du procès de Tisséo pour favoritisme. Ce lundi 16 juin 2025, le tribunal correctionnel de Toulouse a rendu son verdict, condamnant notamment le réseau de transports en commun toulousain à 200 000 euros d’amende pour favoritisme. Mais Jean-Michel Lattes, le patron des transports en commun dans l’agglomération, a lui, été relaxé. Un immense soulagement qu’il a partagé à Actu Toulouse.
Une première devant un tribunal
« Une grande chance », a-t-il exprimé aux micros des journalistes en sortie d’audience. Depuis le début de l’affaire, celui qui avait notamment prévenu le parquet des soupçons de la Chambre régionale des comptes — qui avaient fait l’objet d’un rapport publié en 2019 —, s’est montré particulièrement affecté.
À 65 ans, c’était la première fois qu’il se retrouvait devant un tribunal. Au terme de deux jours d’audience, les 12 et 13 mai 2025, il s’était adressé à la procureure de la République de Toulouse en lui confiant son « sentiment d’être jugé par rapport à ce que je suis et pas par rapport à ce que j’ai fait. C’est la première fois qu’on me reproche d’être universitaire. »
« Il va falloir que je me reconstruise »
Jamais sans doute Jean-Michel Lattes n’aura autant partagé son soulagement qu’au sortir de cette tourmente. Les larmes aux yeux, après avoir vécu « un sentiment d’injustice », il insiste : « Jamais, on a mis en cause notre honnêteté ! Il faut que j’arrive à 65 ans pour vivre ce genre de choses et c’est inacceptable, vraiment inacceptable », s’exclame-t-il.
Maintenant, il va falloir que je me reconstruise. Mon premier projet, c’est de partir avec mon chien, d’aller au sommet d’une montagne pyrénéenne, de m’asseoir et de réfléchir.
Jean-Michel Lattes
Président de Tisséo
Originaire de la vallée de l’Aure, dans les Hautes-Pyrénées, c’est vers ses terres de cœur que l’élu relaxé va se tourner pour pouvoir enfin « respirer, après de longs mois d’inquiétude et d’angoisse », a souligné son avocat, Me Jacques Lévy.
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