Par
Baptiste Hue
Publié le
16 juin 2025 à 19h32
Comment passer du rire aux larmes en une fraction de seconde… Présent dans la bonne échappée dimanche sur la 1re étape du Tour de Suisse, épreuve qui devait lui servir de tremplin en vue d’une participation au Tour de France, Benoît Cosnefroy semblait en grande condition, prêt à jouer dans le final avec les meilleurs comme Romain Grégoire (1er), Kévin Vauquelin (2e) et Julian Alaphilippe (4e).
« Il a dit qu’il avait des jambes de fou, il avait la victoire en tête. Il caressait les pédales », confie un de ses proches.
Un choc avec une voiture à 55 km/h
Redescendu un bref moment auprès de la voiture de son directeur sportif, le Rauvillais a malheureusement été victime d’une lourde chute après avoir percuté une voiture qui a pilé net devant lui, à environ 55 km/h. Il est retombé violemment sur le genou (pas celui pour lequel il a été opéré cet hiver) et a vite compris qu’il ne serait pas en capacité de remonter sur sa selle. D’après nos informations, il doit passer un IRM mardi 17 juin pour déterminer la nature exacte de sa blessure.
En attendant, c’est un gros coup dur pour l’ancien minot de l’UC Bricquebec qui avait travaillé d’arrache-pied pour retrouver son niveau après avoir passé plus de huit mois sans courir. « Il était affûté comme jamais », dit-on dans son entourage.
Il nourrissait de grandes ambitions
Visiblement très affecté moralement, Benoît Cosnefroy n’a pas pu contenir ses larmes, certainement conscient que cette blessure sonnait le glas de ses espoirs d’une sélection pour le Tour de France, une épreuve pour laquelle il nourrissait de grandes ambitions cette année avec un parcours à sa convenance.
Les spectateurs manchois auront-ils ainsi la chance de la voir dans ses œuvres le 10 juillet lors de la 6e étape entre Bayeux et Vire ? Ce n’est pas gagné.
Quand bien même il serait apte à pédaler avant le grand départ de Lille le 5 juillet, la période de convalescence qui se profile paraît préjudiciable avant d’aborder une épreuve de trois semaines.
Ses dirigeants prendront-ils le risque de sélectionner un coureur à la préparation tronquée, sans un Dauphiné ou un Tour de Suisse dans les jambes ?
Pour se montrer optimiste, on peut se rappeler que le coureur de Decathlon-AG2R La Mondiale est souvent, au cours de sa carrière, revenu rapidement en bonne condition après un coup d’arrêt. À 18 jours du départ, le compte à rebours est enclenché…
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