Publié le 17 juin 2025 à 07:56. / Modifié le 17 juin 2025 à 08:00.
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Elizabeth Strater est vice-présidente d’United Farm Workers, l’une des principales organisations de défense des travailleurs agricoles aux Etats-Unis. Depuis des années, elle se bat contre des patrons d’exploitations pour l’amélioration des conditions de travail des centaines de milliers de petites mains qui cueillent, labourent, taillent et récurent dans les vergers, les champs et les étables du pays. Depuis quelques jours pourtant, la dynamique a changé: certains producteurs l’appellent désormais à la rescousse. «Des employeurs agricoles, qui nous considèrent généralement comme une sorte d’adversaire, recherchent des conseils et des ressources sur la manière de protéger leur exploitation», confie-t-elle à NPR. Pourquoi? Parce qu’aux Etats-Unis, près de la moitié des ouvriers agricoles salariés (42%) n’ont pas de statut légal, indique une récente étude du ministère de l’Agriculture.
Quand la semaine dernière, l’administration Trump, qui a élargi sa campagne de renvoi aux immigrants sans casier judiciaire, a commencé à jouer les gros bras à même les plants de haricots, la branche a eu des sueurs froides. Le mercredi 11 juin, des agents de l’immigration ont arrêté plus de 70 personnes dans une usine de transformation de viande à Omaha, dans le Nebraska. Le même jour, plusieurs exploitations ont été ciblées dans le comté agricole de Ventura, au nord de Los Angeles.