La première journée a été marquée par une polémique sur la présence d’industriels de l’armement israéliens. Plusieurs stands israéliens de l’armement exposant des «armes offensives» ont vu leur accès condamné sur décision du gouvernement français, provoquant la colère d’Israël. Pour le ministère israélien de la Défense, qui a dénoncé une «ségrégation», cette mesure «rompt avec les pratiques habituelles des expositions de défense dans le monde». Le président israélien Isaac Herzog s’est dit «choqué».

Cette affaire a presque éclipsé les annonces commerciales que les constructeurs réservent au Bourget. Airbus a ainsi engrangé 105 commandes fermes, dont 25 gros porteurs A350 de la compagnie saoudienne Riyadh Air, en plein lancement, et 40 monocouloirs A220 de la polonaise LOT, jusqu’alors acquise à la concurrence. En outre, le géant industriel européen a signé pour 30 monocouloirs A320neo et 10 avions-cargo A350F avec un loueur saoudien.

Son rival Boeing a laissé le champ libre, l’avionneur américain ayant décidé de réduire ses activités au Bourget après le crash d’un 787 d’Air India qui a fait au moins 279 morts la semaine dernière. «Nous nous concentrons sur le soutien à nos clients, plutôt que des annonces de commandes lors de ce salon», a déclaré lundi à l’AFP une porte-parole de Boeing. Son patron Kelly Ortberg avait déjà indiqué avoir annulé sa venue en France pour «rester avec nos équipes et consacrer notre attention à notre client et à l’enquête».

François Bayrou a inauguré le Salon. Il a été à la rencontre d’étudiants de la filière aéronautique et spatiale, s’est rendu sur les stands des industriels comme Safran, ou Dassault*, a ensuite rencontré Yannick Assouad directrice générale adjointe avionique chez Thalès. Le Premier ministre a salué les «progrès technologiques en matière d’aviation» qui permettront de «relever le défi énergétique et environnemental».

*Le groupe Dassault est propriétaire du «Figaro»

Plusieurs stands israéliens de l’armement exposant des «armes offensives» ont vu leur accès condamné sur décision du gouvernement français, provoquant la colère d’Israël.
Benoit Tessier / REUTERS