L’injonction à ne pas écouter la musique de Werenoi n’aura pas été suivie dans les faits. Quelques jours à peine après sa mort, ses titres et albums connaissaient des envolées spectaculaires sur les différentes plateformes. De quoi également générer de plantureux profits pour ses ayants droit.
Le million d’euros au cœur de la discorde
La suite, c’est une guerre des clans sans pitié qui a éclaté autour de l’héritage du rappeur français. Babs, le producteur de Werenoi, accuse la compagne du chanteur d’avoir manœuvré pour s’approprier le magot. « Mon frère t’avait fait confiance, Fatima. Je t’ai envoyé, de mon compte, un million d’euros. Dès que tu as appris sa mort, tu t’es précipitée pour appeler son avocat et lui fournir une fausse procuration, afin de mettre ses biens à ton nom », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. Il ponctue son message par ces mots : « Tu seras maudite toute ta vie, et tu m’auras sur ton dos jusqu’à ma mort. Tu fais souffrir une famille entière qui n’arrive pas à faire son deuil, et cette souffrance, tu la porteras en pleine figure ».
Menaces et passage à tabac
Au Parisien, Fatima livre sa version des faits. Elle dit avoir été tabassée par le producteur de Werenoi dans la nuit du 21 au 22 mai. Sa confession n’a qu’un but, confie-t-elle : « Raconter les violences dont j’ai été victime et dénoncer les mensonges qui circulent à mon sujet mais en aucun cas mettre la famille de Jérémy (le prénom de Werenoi, NDLR) plus dans le malheur qu’elle ne l’est déjà ».
Au journal français, la jeune femme fait part des menaces qui lui ont été adressées, notamment via Whatsapp (« Ma grande, tu devais m’appeler aujourd’hui, tu ne l’as pas fait, un conseil ramène l’argent »). Des menaces qui portent sur elle mais aussi sa famille.
Une enquête pour « vol aggravé » et « extorsion » a été ouverte par le parquet de Bobigny suite à la plainte de la jeune femme, note Le Parisien. Elle vise Babs, le producteur du rappeur, et trois autres individus. Ils sont soupçonnés de s’en être pris violemment à Fatima pour récupérer le million d’euros que Werenoi aurait placé dans une banque aux Émirats arabes unis, là où Werenoi et Fatima habitaient. Un million d’euros auquel Fatima n’a pas accès puisqu’il ne lui appartient pas, martèle-t-elle.
Depuis la révélation de l’affaire par Le Parisien, l’ex-compagne de Werenoi est aussi victime de cyberharcèlement, notamment de la part d’influenceurs qui relaient les accusations portées contre elles. Elle dit craindre pour sa sécurité.
De son côté, le producteur de Werenoi dit agir pour la famille du rappeur. Il accuse Fatima de vouloir faire main basse sur la somme au cœur de la polémique.