Cette décision intervient après qu’un modèle défaillant d’airbag de ce type a fait une deuxième victime en métropole le 11 juin, à Reims.
Pour le gouvernement, il y avait urgence. Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime en France la semaine dernière. Elle était âgée de 37 ans et a perdu la vie dans un accident sur l’autoroute le 11 juin dernier à Reims. L’implication des airbags est sans appel, avec «de très graves blessures» qui ont entraîné la mort de l’automobiliste, selon le procureur de Reims, François Schneider. Elle conduisait une Citroën C3 datant de 2014.
Après ce tragique accident, le ministre des Transport a demandé ce mardi l’immobilisation de tous les véhicules Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags. Philippe Tabarot a convoqué les dirigeants de Citroën et demandé une mesure de «stop drive» (d’immobilisation), pour «l’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel».
Treize décès liés à ces airbags
Jusqu’à aujourd’hui, certains conducteurs avaient reçu des courriers pour les inviter à changer leurs airbags. En février dernier, Citroën avait demandé aux propriétaires de C3 au nord de la France, construites entre 2008 et 2013, de ne plus conduire leur véhicule jusqu’au changement de l’airbag, dans le cadre d’une procédure déjà appelée «stop drive». Pour les modèles fabriqués à partir de 2014, un simple rappel en concession avait été lancé en mai dernier.
Sur plus de 690.000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants, 481.000 ont été traités, précise Stellantis ce mardi, soit 69,7% des véhicules concernés. Si le groupe franco-italien-américain est le premier affecté, le scandale des airbags secoue l’ensemble du secteur automobile. De nombreux constructeurs ont ainsi dû immobiliser des centaines de milliers de véhicules à travers le monde, afin de remplacer ces éléments de sécurité.
En cause, un gaz contenu dans les airbags qui se dégrade avec le temps, notamment sous des climats chauds et humides. Avec des températures élevées, ces airbags risquent d’exploser en causant des blessures, parfois mortelles, aux conducteurs et passagers avant. Avant l’annonce du décès de l’automobiliste du 11 juin dernier, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès en Outre-mer, où les airbags se dégradent plus vite, et un en métropole fin 2023.