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Des élèves passent le bac.
BAC – Situation « inacceptable ». Au lycée Saint-Exupéry de Marseille, établissement du 15e arrondissement, des syndicats d’enseignants sont vent debout contre l’utilisation « illégale » de détecteur de métaux sur les lycéens planchant sur les épreuves du bac, rapportent ce mardi 17 juin le média Ici Provence (ex-France Bleu) et BFMTV.
Pour renforcer la lutte contre la triche, l’académie indique dans une note, citée par nos confrères : « les chefs d’établissements sont autorisés à utiliser des détecteurs qui permettent de capter les ondes électromagnétiques des téléphones portables ».
Sauf que la direction du lycée Saint-Exupéry va plus loin, réclamant que « tous les élèves », dès lors qu’ils se rendent aux toilettes soient soumis au détecteur de métaux. « Dans le cas d’un refus, il ne sera pas autorisé à sortir de la salle », ajoute ce communiqué datant du 2 juin.
Une pratique policière, selon un syndicaliste
« L’utilisation de détecteurs de métaux est encadrée par la loi, et seuls les policiers, les gendarmes et certaines personnes habilitées peuvent les utiliser », fustige Jérémy Abram, enseignant et élu SNES-FSU.
Jugeant illégale cette pratique, il refuse de s’y soumettre. Le syndicaliste propose de mettre en place d’autres méthodes contre la triche, comme « l’utilisation de brouilleurs d’ondes » dans les salles d’examen.
En 2025, l’intelligence artificielle est un outil de triche facile. Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du syndicat CFDT Éducation, estime auprès de l’AFP que c’est « une préoccupation pour les professionnels » de l’enseignement car « c’est évidemment une source d’iniquité ».