« Vous vous rappelez les rues pendant le Covid ? Et bien, Téhéran aujourd’hui, c’est comme ça, mais avec des bombes », raconte ce commerçant de la rue des Entrepreneurs, une artère du quartier iranien dans le 15e arrondissement parisien. Comme beaucoup, il ne souhaitera pas donner son prénom – nombreux sont ceux qui ont carrément préféré ne pas témoigner –, signe de la crainte qu’inspire ce régime, même à 5000 kilomètres de là.

Dans son épicerie fine, où les odeurs de plantes aromatiques rappellent les étals du bazar de Téhéran, le trentenaire raconte que son cousin qu’il arrive à joindre tous les jours « a envoyé sa femme et ses enfants dans une ville de banlieue et continue d’aller tous les jours au travail ». Un peu comme s’il refusait de réaliser ce qu’il se passe.