Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce mardi 17 juin 2025, 1.210e jour du conflit.

Le fait du jour

Le président Volodymyr Zelensky l’a qualifiée comme « l’une des pires attaques » russes contre la capitale ukrainienne. Au moins 10 personnes, dont un Américain, ont péri à Kiev dans la nuit de lundi à mardi. Plus de 440 drones et 32 missiles ont ainsi été tirés sur la capitale. « Ce fut probablement la nuit la plus infernale dont je me souvienne dans notre quartier », raconte à l’AFP Alina Chtompel, une étudiante de 20 ans.

Selon le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko, « 27 sites » ont été pris pour cible dans la capitale ukrainienne. « Douze personnes ont été tuées dans les frappes nocturnes russes en Ukraine », a-t-il écrit en fin d’après-midi, « dix ont été tuées à Kiev et deux autres ont été sorties des décombres à Odessa », dans le sud du pays. Igor Klymenko a également averti de la poursuite des opérations de recherche à deux endroits de Kiev, avec « des personnes toujours sous les décombres ».

Cette nouvelle salve de l’armée russe intervient en plein sommet du G7 au Canada, où cette guerre est éclipsée par les hostilités entre Israël et l’Iran.

La déclaration du jour

« Au Kremlin qui voudrait faire la paix au Proche-Orient : commencez par l’Ukraine »

Les paroles sont signées Jean-Noël Barrot. Le chef de la diplomatie française a dénoncé ce mardi « la cruauté et le cynisme » sans limite de la Russie, exhortant cette dernière à faire la paix en Ukraine avant de se proposer comme médiateur au Proche-Orient.

Le président russe Vladimir Poutine avait « condamné » vendredi les frappes israéliennes ayant visé l’Iran, allié proche de Moscou, qualifiant ces attaques de « dangereuse escalade » qui pourrait avoir « des conséquences désastreuses » pour le Moyen-Orient. Puis, lors d’un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, il « s’est déclaré prêt à jouer un rôle de médiateur afin d’éviter une nouvelle escalade des tensions ».

La tendance

La Russie a annoncé mardi que la Corée du Nord allait envoyer plusieurs milliers de sapeurs militaires et des ouvriers de l’armée nord-coréenne pour aider à la reconstruction de la région russe de Koursk, qui avait été partiellement occupée par les forces ukrainiennes entre août 2024 et le printemps 2025.

« Cinq mille personnes, réunies au sein d’une division d’ouvriers, se chargeront de la reconstruction de la région de Koursk », en plus de « 1.000 sapeurs » – des soldats du génie –, a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, à l’issue d’un entretien avec le dirigeant Kim Jong Un. Le responsable russe, en visite en Corée du Nord une deuxième fois en moins de quinze jours, a salué « l’aide fraternelle » de Pyongyang, d’après l’agence russe Ria Novosti.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Cette annonce intervient moins de deux mois après la revendication par le président russe Vladimir Poutine de l’expulsion « totale » des forces ukrainiennes de la région russe de Koursk, frontalière de l’Ukraine. Celle-ci avait été en partie occupée par l’armée ukrainienne depuis un assaut d’ampleur surprise lancé en août dernier.

L’armée russe a reconnu qu’un contingent de soldats nord-coréens avait participé aux combats contre les forces ukrainiennes, sans communiquer le nombre de militaires engagés.

La nouvelle visite de Sergueï Choïgou à Pyongyang s’inscrit « dans le cadre de l’Accord sur le partenariat global stratégique » entre la Russie et la Corée du Nord.

Le chiffre du jour

1,27 milliard. C’est en euros le montant de la nouvelle aide militaire que le Canada va fournir à l’Ukraine, a annoncé mardi le Premier ministre canadien Mark Carney, lors d’une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet du G7.

Cette aide équivalent à 2,2 milliards de dollars canadiens permettra de financer des drones, des munitions et des véhicules blindés, a précisé le gouvernement canadien. Mark Carney a promis une « solidarité totale avec l’Ukraine » et annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie visant à imposer une « pression maximale » sur le président Vladimir Poutine.