Paris Basketball – Monaco
92-67
Rarement Monaco n’a semblé être autant en souffrance que depuis le début des finales d’Élite. Le Paris Basketball n’est plus qu’à une victoire du premier titre de champion de France de son histoire après avoir creusé l’écart (2-0) mardi à domicile contre le club de la Principauté, tenant du titre humilié (92-67) et dos au mur.
L’ASM devra retrouver des couleurs dès vendredi sous peine d’abandonner sa double couronne de roi de France sur un sweep (aucune victoire) et de signer une saison blanche, quand bien même marquée par une finale d’Euroligue.
Une dernière danse réussie pour TJ Shorts
Les Monégasques en sont-ils capables ? La marche semble très haute après les deux premiers matches à l’Arena Porte de la Chapelle (défaite 94-82 dimanche), qui tranchent avec les deux leçons infligées ici-même aux Parisiens l’an passé en finale (+29 et +39). Surtout, en l’absence de leur meilleur marqueur et maître à jouer, Mike James (écarté), et de leur principale menace et arme de dissuasion à l’intérieur, Daniel Theis (blessé).
Paris avance lui vent dans le dos, porté le souffle d’une dernière danse en commun avant le départ de l’entraîneur Tiago Splitter et de nombreux cadres, dont TJ Shorts. Le meneur américain, futur joueur du Panathinaïkos, a livré une nouvelle prestation époustouflante (28 pts et 5 passes décisives) dans la lignée de ses play-offs.
« MVP, MVP, MVP » a d’ailleurs scandé à plusieurs reprises le public parisien à son adresse, dont après une série de trois lancers-francs qui ont permis à Paris de passer les 30 points d’avance (76-45, 32e). C’est lui, avec son compère de la base arrière Nadir Hifi (10 pts à 2/5 à 3 pts), qui bien avant avait planté le premier coup de poignard à la “Roca Team”, un 10-0 pour prendre les devants (20-13) au bout d’un premier quart-temps électrique. Marqué par un accrochage au sol entre Mam Jaiteh et Léopold Cavalière, poussé dans le dos par Jaron Blossomgame venu aider son équipier.
Des Monégasques bien en-deça de leurs standards habituels
Monaco semblait prêt à répondre coup pour coup à Paris, mais n’a ensuite quasiment plus existé (41-28 à la mi-temps, 70-45 à la fin du troisième quart-temps), dominé de la tête et des épaules par la vitesse et l’intensité des Parisiens, dans tous les secteurs de jeu, notamment au rebond (47 à 29 pour Paris) et dans l’adresse (25/64 pour Monaco).
Le club de la capitale a notamment noyé celui du Rocher sous une pluie de tirs à trois points en fin de troisième quart-temps, dont deux consécutifs de Yakuba Ouattara, l’ancien capitaine monégasque passé l’été dernier dans la capitale.
L’ailier (11 pts à 3/5 à 3 pts) et les Parisiens terminent à 42% de réussite derrière l’arc (15/36) et avec la sensation que pas grand chose ne peut leur arriver dans cette finale, jusqu’ici.
Il est à souhaiter pour les Monégasques et le suspense de cette finale que l’air de la Méditerranée leur redonne des ailes.