Le président américain, Donald Trump, a fait planer la menace sur l’Iran ce mardi 17 juin.

BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Le président américain, Donald Trump, a fait planer la menace sur l’Iran ce mardi 17 juin.

ÉTATS-UNIS – Il montre les muscles. Le président américain, Donald Trump, a fait planer la menace sur Téhéran ce mardi 17 juin, en affirmant que les États-Unis ne tueraient pas le guide suprême iranien « pour le moment », et a semblé demander une reddition iranienne, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l’Iran, déclenchée par une attaque israélienne.

Avant une réunion dans la soirée de son conseil de sécurité, le locataire du Bureau Ovale a écrit mardi : « capitulation sans condition », dans un message en deux mots, adressé à l’Iran, sur sa plateforme Truth Social.

Les États-Unis « savent exactement où se cache le soi-disant “guide suprême” iranien », l’ayatollah Khamenei « mais ne comptent pas l’éliminer (le tuer !), du moins pour le moment » , a-t-il ajouté, en marge du G7 qui se tient actuellement, désormais sans lui, au Canada.

La question de l’implication militaire des États-Unis relancée

Ces déclarations de Donald Trump, rentré précipitamment dans la nuit du sommet du G7 au Canada en raison de la situation au Moyen-Orient, alimentent les questions sur une possible implication militaire des États-Unis auprès d’Israël contre le programme nucléaire et les principaux dirigeants militaires iraniens.

Le locataire de la Maison Blanche a pour l’heure dit que les États-Unis restaient en dehors du conflit et répété que la République islamique devrait conclure le « deal » sur le nucléaire qu’il avait proposé avant le début des frappes israéliennes.

Dans la foulée de ces déclarations, le président français, Emmanuel Macron, a ensuite estimé qu’un changement de régime en Iran serait synonyme de « chaos ».

Israël et l’Iran ont échangé de nouvelles salves de missiles ce mardi, après des frappes nocturnes réciproques. En soirée, l’armée iranienne a appelé les habitants des grandes villes israéliennes Haïfa et Tel-Aviv à évacuer, avertissant d’attaques « punitives » imminentes. En Iran, des détonations ont été entendues par des journalistes de l’AFP à Téhéran, dont plusieurs en soirée, et un média local a fait état de déflagrations à Ispahan, dans le centre du pays.

L’Iran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l’attaque israélienne d’une ampleur sans précédent lancée le 13 juin, avec l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de la bombe atomique. Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de poursuivre ce but, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.