Un oiseau qui « ne se pose jamais »

Si Saint-Étienne est la ville qui héberge la plus grande colonie connue de martinets noirs et à ventre blanc, c’est sans doute grâce au travail de Maryse Hermelin. Bénévole à la LPO et passionnée par les oiseaux, elle l’est encore plus par ces espèces arrivées dans la préfecture de la Loire en 1989. « Nous avions un point zéro, puis il y en avait de plus en plus. Alors, je voulais savoir pourquoi. »

D’abord dans le secteur Hôtel de ville/Carnot, à partir de 2019, elle a ensuite élargi son périmètre de recherches et arpenté toutes les rues de la ville, tous les matins, de 6 à 11 heures. La tête en l’air, mais aussi face au trottoir. « S’il y a des traces de fiente par terre, c’est que des martinets nichent au-dessus. »

Il élimine une grande partie des moustiques de l’été

Aujourd’hui, elle estime que « 80 % du travail de recensement est fait. Il nous manque certainement quelques individus qui seraient dans des cours d’immeuble ».

En tout cas, cet oiseau est un allié pour ses riverains puisque, insectivore, il élimine une grande partie des moustiques qui gâchent nos nuits d’été. « Le martinet à ventre blanc peut attraper jusqu’à 15 000 insectes par jour. Uniquement en volant. »

Car quand il ne niche pas, il vole : « Il mange, boit, dort même en volant. Il ne se pose jamais ». Un oiseau fascinant, que tout un chacun peut observer actuellement dans le ciel stéphanois.

Pour rejoindre Maryse Hermelin et l’équipe de bénévoles : maeline.escurat-besset@lpo.fr