«Ça ne m’émeut pas. » Emmanuel Macron a calmement balayé les violentes critiques de Donald Trump, survenues après une déclaration du président français au sommet du G7 au Canada sur une possible médiation américaine entre Israël et l’Iran. Qualifiant l’incident de simple « péripétie », Emmanuel Macron a affirmé mardi qu’il en verrait « d’autres » et qu’il ne s’en émouvait pas « parce qu’[il] connaît » son interlocuteur.
Quelques heures plus tôt, Donald Trump avait réagi avec fureur aux propos d’Emmanuel Macron, qui avait évoqué « une offre de rencontre et d’échanges », ainsi que « l’enclenchement de discussions plus larges » autour d’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. Depuis Truth Social, le président américain a dénoncé une prise de parole intempestive : « Volontairement ou pas, Emmanuel ne comprend jamais rien », a-t-il fustigé, l’accusant d’avoir voulu « se faire de la publicité ».
Des rapports conflictuels depuis 2017
Donald Trump a insisté : « Cela n’a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C’est beaucoup plus gros que ça », laissant entendre que les efforts diplomatiques en cours étaient d’une ampleur bien supérieure à ce que laissait entendre Paris. Visiblement exaspéré, il a même quitté le sommet de Kananaskis un jour plus tôt que prévu.
Cette nouvelle controverse s’inscrit dans un passif déjà chargé entre les deux dirigeants. En 2017, leurs débuts conjoints sur la scène internationale avaient été marqués par une entente atypique, entre rapports de force et gestes diplomatiques ostentatoires. Pourtant, les tensions n’ont jamais été bien loin. En 2019, Donald Trump avait déjà violemment critiqué Macron, l’accusant de « stupidité » après une prise de position française sur la taxation des géants du numérique et, déjà, sur la question iranienne.