Des dealeurs récidivistes vendaient cannabis et cocaïne depuis la fenêtre de leur logement. Déjà interpellé en novembre 2024 pour des faits similaires, le duo avait été condamné à des peines d’emprisonnement.

Ils ont détourné un mode de retrait en vogue dans le secteur de la restauration rapide. Un couple domicilié sur les communes de Machecoul-Saint-Même et de Paulx (Loire-Atlantique), à une vingtaine de kilomètres au sud de Nantes, a été interpellé par la gendarmerie nationale, mercredi 11 juin. Les deux individus géraient en ménage leur propre réseau de trafic de stupéfiants. Cannabis et cocaïne s’écoulaient en livraison, selon le modèle de distribution de type «Uber shit», désormais banalisé. Plus étonnant, les clients étaient également les bienvenus au domicile machecoulais des narcotrafiquants, qui vendaient leurs substances à la manière d’un «drive» – échangeant drogue contre espèces au travers de leur fenêtre.

Ce narcotrafic de proximité n’a pas échappé à la vigilance des gendarmes de la communauté de brigades de Machecoul. Les forces de l’ordre ont placé le couple sous surveillance en avril, après avoir été alertées par un signalement. Ce modeste réseau était composé d’un homme de 29 ans et de sa compagne de 33 ans, dont le domicile machecoulais servait de quartier d’opération pour leur trafic. Le duo avait déjà été interpellé pour trafic de drogue en novembre 2024 puis condamné à des peines d’emprisonnement et d’interdiction de contact. L’homme avait également écopé d’une interdiction de paraître sur la commune.

Une arme à feu saisie

Le couple a été placé en garde à vue, au terme d’une opération qui a mobilisé une vingtaine de militaires de la compagnie de gendarmerie de Pornic. «Cette action vient lutter efficacement contre des troubles perturbant particulièrement la tranquillité des riverains et ainsi sécuriser le centre-ville de la commune de Machecoul», s’est réjoui le capitaine Julien Bultel, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Pornic. Les perquisitions menées par les militaires ont permis de saisir 8500 euros en liquide, 150 grammes de résine de cannabis, 15 grammes de cocaïne, du matériel de conditionnement ainsi qu’une arme à feu chargée, de calibre «22 Long Rifle», énumère un communiqué de la gendarmerie diffusé le 13 juin.

Les deux suspects ont reconnu les faits. Ils ont été déférés devant le parquet du tribunal judiciaire de Nantes et placés en détention provisoire en attendant leur comparution immédiate devant la justice, attendue ce lundi. 16 clients identifiés au cours de l’enquête de gendarmerie ont aussi été entendus par les forces de l’ordre et devraient faire l’objet de peines d’amende et de procédures alternatives à des poursuites judiciaires.