Bien sûr, la tentation d’aller aux toilettes en plein bac pour consulter rapidement son téléphone et solliciter un coup de pouce de ChatGPT (ou du français Mistral IA) existe. Mais la lutte anti-triche ne justifie en rien l’installation de portique détecteur de métaux avant d’accéder à ceux-ci, dénoncent des enseignants du lycée Saint-Exupéry, dans le 15e arrondissement de Marseille rapporte Ici Bouches-du-Rhône.
Pas de portique, pas de toilettes
« Les chefs d’établissement peuvent utiliser des détecteurs pour repérer les téléphones », rappelle une note académique citée par la radio publique. Mais ici, le dispositif va plus loin : « Tout élève qui demande à se rendre aux toilettes devra se soumettre au détecteur de métaux. En cas de refus, il ne pourra pas sortir », précise un document interne daté du 2 juin.
Et si quelques enseignants qui surveillent les épreuves du bac acceptent de soumettre les élèves à ce dispositif, les syndicats préféreraient voir l’installation de brouilleurs d’ondes. Un système plus onéreux, mais légal rappelle un délégué SNES-FSU du lycée qui précise que « seuls des policiers ou des agents habilités peuvent utiliser » des portiques.