Par

Fabien Binacchi

Publié le

18 juin 2025 à 23h27

L’étang de Berre reste une zone d’exclusion. Après le violent incendie qui a touché une usine de traitement de déchets dangereux, ce samedi 14 juin 2025, à Rognac, près de Marseille, la préfecture des Bouches-du-Rhône renouvelle ses arrêtés d’interdiction, de baignade et de pêche notamment. Pris dès le lendemain du sinistre à cause d’une « pollution » du plan d’eau, et en vigueur jusqu’à ce mercredi soir, ils sont prolongés, annoncent les Services de l’État. Une décision prise « par principe de précaution » sur une durée limitée.

Jusqu’au vendredi 20 juin à minuit

Depuis ce dimanche 15 juin, la baignade et les activités nautiques mais aussi la pêche professionnelle et de loisir ainsi que le ramassage et la consommation des coquillages sont interdits sur l’Étang de Berre. C’est une conséquence de l’incendie qui a mobilisé un important dispositif de secours dans des installations de Spur environnement.

Classé Seveso, le site sensible de Rognac, spécialiste du traitement des « déchets dangereux » et notamment des « pots de peinture, solvants, aérosols », est située à seulement 500m de la lagune. Et « les eaux d’extinction, [qui] transportent potentiellement les substances présentes dans les déchets stockés […], n’ont pu être totalement contenues par le bassin de rétention de l’exploitant », rappelle la préfecture.

Ces arrêtés, en vigueur sur tout le plan d’eau, jusqu’à ce mercredi 18 juin minuit, sont prolongés jusqu’au vendredi 20 juin minuit, annoncent les services de l’État.

Cela concerne dix communes du département : Rognac, Berre, Saint-Chamas, Miramas, Istres, Saint-Mitre-Les-Remparts, Martigues, Châteauneuf-les-Martigues, Marignane et Vitrolles.

La préfecture des Bouches-du-Rhône

Des polluants issus des déchets… et des bactéries ?

Une décision prise « par principe de précaution, et malgré la dilution dans l’étang de ces substances potentiellement présentes et les efforts déployés pour arrêter l’écoulement des eaux d’extinction », peut-on lire dans le texte signé par le préfet.

Les autorités évoquent également un autre type de pollution, également induit par l’incendie. « La teneur en [bactéries] E. coli au niveau de la zone isolée par les barrages », mis en place pour éviter l’écoulement des eaux d’extinction, pourrait faire craindre une « contamination potentiellement diffusable vers l’étang de Berre », indiquent-elles.

Des résultats d’analyses bactériologiques dans la chair des coquillages sont attendus. En fonction de ces conclusions, les arrêtés pourraient être à nouveau renouvelés.

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