Mauvaise pioche pour ce prévenu. Le tribunal correctionnel de Nice a jugé un homme de 32 ans, sans domicile fixe, suspecté d’avoir dérobé la sacoche d’un gendarme à bord d’un train Paris-Nice, le 6 juin. La victime s’est absentée quelques instants pour se rendre aux toilettes. À son retour, sa sacoche, accrochée à la poignée de sa valise, a disparu. Un témoin, qui n’est autre qu’un policier, a aperçu peu après le vol, un homme marchant à vive allure dans l’allée en possession d’une sacoche pouvant être celle qui venait d’être dérobée. Le trentenaire est finalement interpellé en gare de Nice, calmement assis dans le train. La sacoche est retrouvée dissimulée entre deux bagages non loin de lui.

« Je n’ai jamais rien volé »

L’homme nie catégoriquement ce qui lui est reproché. Et persiste à l’audience: « Je n’ai pas volé cette sacoche, je n’ai jamais rien volé. Seulement une fois dans un supermarché quand je suis arrivé en France, parce que j’avais faim. »

La procureure se montre cinglante dans ses réquisitions: « À l’entendre, on l’aurait interpellé à tort. Mais il a simplement manqué de chance. Il a volé un gendarme et a été repéré par un policier. » Maud Marty rappelle que le prévenu utilise plusieurs identités et qu’il est en situation irrégulière. « Il a, a minima, dû s’expliquer pour plusieurs faits de vols », précise-t-elle, avant de requérir cinq mois de prison ferme, avec maintien en détention, assortis d’une interdiction du territoire français pour cinq ans.

Le tribunal se montrera plus indulgent à l’égard de cet homme au casier judiciaire vierge, en le condamnant à cinq mois avec sursis, mais tout en suivant l’interdiction du territoire, ainsi que sa durée.