Une grande première. Pour Saint-Étienne comme pour moi, la réalité virtuelle ne fait pas partie de mes habitudes. Curieux de nature, mais surtout pas téméraire au point de refuser une proposition de sujet de la part de ma rédactrice en chef, me voilà en route pour « un voyage interstellaire à la recherche de la vie ». Tout un programme que promet la nouvelle activité immersive L’Écho de l’univers, qui ouvrira le 20 juin.
Une demi-heure de plongée dans l’espace, sans passer par Elon Musk
Sur place, une salle de 200 m2 pour se prêter à cette expérience. Une fois les premières indications données, place à ce moment suspendu, à la recherche de la vie. Accompagné par Bella, une intelligence artificielle, Stella et Cyrus, on me transporte à différents confins de la galaxie. Irréel.
Loin d’un jeu ou d’un escape game, la demi-heure se vit davantage comme une exploration, un voyage visuel et culturel, pour en apprendre plus sur l’immensité de l’univers.
Immersif, c’est un peu déboussolé que je reviens au 35 avenue de la Libération à Saint-Étienne, après avoir eu la tête dans les étoiles.
L’Écho de l’univers, un projet à près de 400 000 euros
Pour m’accueillir, les deux fondateurs d’Idiscovr, Ramdane Igalouzene et Aimen Zerroug. Tous deux sont originaires d’Algérie et après avoir soutenu une thèse en doctorat (le premier en recherche en cancérologie et en intelligence artificielle pour le second), l’idée d’un projet commun est né.
Avec le savoir comme fil d’Ariane de cette aventure : « On veut transporter les gens dans des endroits inaccessibles, résume Ramdane Igalouzene. Le tout avec de la vulgarisation scientifique, car ce sujet nous tient à cœur. »
© Nahim Idir – Les deux fondateurs d’Idiscovr, Ramdane Igalouzene et Aimen Zerroug.
Validé scientifiquement par le docteur Pierre Henriquet, l’expérience proposée est moins onéreuse qu’un vrai voyage dans l’espace, mais demande du budget : « On est sur un projet à près de 400 000 euros. On a mis des fonds propres, mais on a également reçu des aides de partenaires financiers et des subventions de la part de la Métropole de Saint-Étienne. »
Déjà une centaine de préventes
Accessible à partir de 8 ans, l’Écho de l’univers répond à un marché peu développé dans la Loire. Preuve en est, les deux entrepreneurs ont déjà enregistré une centaine de préventes pour une activité pouvant se faire en groupe. Le complexe permet d’accueillir une dizaine de personnes en même temps.
Avec des casques de réalité virtuelle, les possibilités sont infinies : « On a commencé avec l’espace car ce sujet parle à tout le monde. Mais pour le futur si la mayonnaise prend bien, on peut imaginer d’autres thématiques et des ouvertures dans toute la France. »