© S. Foliot - L’œuvre "La Petite Fille au ballon" de Banksy sera exposée jusqu'au 5 octobre. 

© S. Foliot – L’œuvre « La Petite Fille au ballon » de Banksy sera exposée jusqu’au 5 octobre. 

Près de 80 œuvres issues du street art seront visibles pendant jusqu’au 5 octobre au musée d’art de Toulon (MAT). L’exposition « Banksy, une (R)évolution » retrace les différentes étapes dans l’évolution de l’art urbain, de sa naissance dans les années 1970 à sa consécration avec l’artiste anonyme le plus connu au monde : Banksy.

« Ce qui nous intéressait vraiment dans la conception de cette exposition, c’était de montrer l’histoire et les idées de ce mouvement » explique Tiphaine Musset, attachée de conservation au MAT.

Plongée dans l’histoire du street art

L’exposition est donc pensée comme un parcours à la fois historique et thématique. Si la première salle plonge le visiteur dans l’ambiance des métros new-yorkais avec un hommage aux writers, graffeurs qui taguent leur nom d’artiste, la suite l’emmène dans l’univers urbain français, italien et enfin anglais avec Banksy.

Tout au long du parcours, des artistes internationaux comme Keith Haring et Jean-Michel Basquiat mais aussi français comme Blek le Rat, Miss.Tic et Gérard Zlotykamien recouvrent les salles de leurs œuvres habituellement tenues à l’écart des musées.

« La Petite Fille au ballon », une œuvre emblématique de Banksy

Banksy signe la moitié des œuvres de l’exposition, composée en coproduction par la société italienne 24 Ore Cultura à partir de collections privées. Parmi elles, la célèbre « La Petite Fille au ballon » qui montre une enfant lâchant un ballon rouge en forme de cœur.

« Dans l’œuvre de Banksy, en général, il y a toujours cette notion d’espoir qui émerge. Malgré des œuvres assez dures, La Petite Fille au ballon est peut-être celle qui nous permet de respirer le plus facilement » commente Tiphaine Musset.

© S. Foliot – Tiphaine Musset, attachée de conservation au musée d’art, présente l’exposition.

Trois espaces sont réservés à l’artiste afin de rester le plus fidèle à son univers : Banksy, l’icône anticapitaliste, Banksy le pacifiste et enfin Banksy et la musique.

Un focus sur Ernest Pignon-Ernest

A l’étage, une salle est réservée au Français Ernest Pignon-Ernest, artiste engagé précurseur de l’art urbain. Sa première intervention reconnue a lieu en 1966 lorsqu’il dénonce, à travers une peinture en pochoir, l’installation d’une base militaire à portée nucléaire. Il est devenu par la suite mondialement connu pour ses portraits d’auteurs majeurs comme Maïakovski, Rimbaud et Pasolini.

Pour le MAT, la mise en avant de cet artiste est un moyen de valoriser son propre fonds de conservation tout en faisant un lien avec le street art engagé.

Loin de rester cloîtré au musée, l’exposition, qui attend pas moins de 55 000 visiteurs, dispose d’un rayonnement spécial avec des événements prévus tout au long de l’été dans la ville. Les Escales toulonnaises, qui auront lieu les vendredis entre le 18 juillet et le 8 août, accueilleront sur les quais du port de Toulon de 19 h à minuit des espaces dédiés à la street culture et aux arts urbains.

« Banksy, une (R)évolution » au musée d’art de Toulon

Du mardi au dimanche, de 12 h à 18 h

Tarif : 7 euros