Toulouse – Bayonne
Une éternité. Depuis le coup de massue asséné par l’Union Bordeaux-Bègles le 4 mai en demi-finale de Champions Cup (35-18), les Toulousains voient le temps s’étirer jusqu’à leur prochain grand objectif, la demi-finale de Top 14. La voici enfin qui arrive ce vendredi 20 juin 2025 avec cette affiche contre Bayonne.
Entre ces deux rendez-vous majeurs, les Rouge et Noir ont ruminé, frustrés d’avoir laissé filer une couronne européenne sur laquelle ils avaient mis la main la saison précédente. Ils ont aussi péché dans leur réaction sur le terrain, pas à la hauteur selon leur manageur Ugo Mola.
L’orgueil a parlé au Vélodrome face à Toulon (50-16) mais les rechutes n’ont pas tardé, à domicile contre le Racing (37-35) et à Perpignan (42-35), lors de matchs de championnat certes délicats à aborder puisque dénoués de tout enjeu comptable, Toulouse étant assuré de terminer à la première place…
Entre un jeu moins fluide, des connexions moins évidentes, des attitudes moins tranchantes et un mois et demi entre deux eaux, il n’en fallait pas plus pour raviver dans les mémoires le souvenir de 2022, lorsque les Toulousains avaient chuté aux portes des finales de Champions Cup et du Top 14.
Le Stade Toulousain en stage en Catalogne
En s’installant dans une forme de huis clos, le groupe s’est resserré et a pris le temps de se ressourcer lors d’un stage de quelques jours, organisé après la dernière journée de championnat près de Barcelone. Au programme, de grosses séances d’entraînement entre quelques parties de golf.
Reste qu’au moment d’affronter l’Aviron Bayonnais, 4e de la saison régulière, ce vendredi à Lyon, la pression est bien sur les épaules toulousaines, amoindries par la cascade de blessures qui s’est abattue sur le club durant le printemps.
Cascades de blessés des deux côtés
Après Antoine Dupont en mars et Peato Mauvaka début mai, victimes d’une rupture des ligaments croisés d’un genou, Toulouse doit composer sans le trois-quarts polyvalent Ange Capuozzo (fracture du péroné), ni le centre Paul Costes (genou). Au rayon des rares bonnes nouvelles, le retour de l’Écossais Blair Kinghorn, blessé juste avant la demi-finale de Champions Cup et opérationnel.
Les tuiles n’ont cependant pas non plus épargné les Basques, de retour en demi-finale du championnat, quarante 40 ans après leur dernière apparition à ce niveau. L’euphorie consécutive à la qualification décrochée contre Clermont a été quelque peu douchée par les forfaits du deuxième ligne Baptiste Chouzenoux, du centre anglais Manu Tuilagi et de l’arrière Cheikh Tiberghien.
« Ils vont vouloir nous remettre à notre place »
L’Aviron aurait pourtant bien besoin de toutes ses armes pour contenir l’armada et la force de l’habitude toulousaines. « Si on regarde les palmarès de chacun, le combat est déséquilibré. On connaît leur savoir-faire, leur esprit de compétiteurs, ils vont vouloir nous remettre à notre place », estimait Grégory Patat après la victoire contre l’ASM.
Vendredi 20 juin 2025, à 21 h 05. En direct sur Canal+.