Par

Tristan Mahé

Publié le

19 juin 2025 à 17h33

Trois mâts, 22 voiles et 58 mètres de longueur… C’est ce que le quai de la Fosse de Nantes a vu arriver samedi 14 juin 2025 avant le démarrage du festival Débords de Loire. L’imposant Belem, un trois-mâts barque et l’un des trois derniers grands voiliers d’origine en France…

Ce navire, qui a comme port d’attache celui de Nantes, a une longue histoire. « Ce n’est pas une réplique, c’est un original de fabrication, donc il a eu plein de vies », fait remarquer Simon, matelot depuis dix ans déjà, et faisant sa première saison sur le Belem.

Un véritable globe flotteur

L’histoire du Belem débute en 1896, date de sa construction à Chantenay par les chantiers nantais Dubigeon. Il commence ensuite à naviguer pour le compte de l’armateur Fernand Crouan.

Rapidement, direction l’Amérique du Sud pour le navire de commerce, dont la mission est d’importer du cacao du continent. C’est d’ailleurs de là que provient son nom, en référence au port de Belém, au Brésil. En 1914, à l’aube de la guerre, il est racheté par le duc de Westminster, qui décide d’en faire un yacht privé luxueux pour son usage personnel.

C’est Sir Arthur Ernest Guinness, membre de la famille du grand industriel irlandais, qui rachète le navire quelques années plus tard, en 1921, et le renomme le Fantôme II. Mais en 1952, le destin du navire prend un autre tournant : il est appareillé pour Venise, et se transforme en navire école pour la marine italienne.

Il finit par revenir à ses racines nantaises, lorsqu’il est racheté en 1980 par des passionnés qui le font restaurer à Paris, avant de le renvoyer à Nantes. Il est finalement classé monument historique en 1984.

De nombreux visiteurs et groupes scolaires étaient présent pour la visite du Belem.
De nombreux visiteurs et groupes scolaires étaient présents pour la visite du Belem. (©Tristan Mahé / actu Nantes)« C’est un imaginaire qui fait rêver »

Aujourd’hui, le navire s’est refait une jeunesse. Il appartient maintenant à la fondation Belem Caisse d’Épargne et continue de naviguer en eaux françaises, ou en Europe au large du Portugal, du Royaume-Uni, ou encore de la Suède.

Simon, matelot gabier (chargé des manœuvres de voiles) et instructeur à bord du Belem, participe aux stages de découverte de navigation, où « tout le monde peut venir naviguer ».

Il fait partie des 16 marins qui encadrent les 48 stagiaires durant les excursions. « J’aime la complexité de ce bateau, c’est un imaginaire qui fait rêver. C’est un voyage dans l’Histoire », explique le marin.

Le Belem repart ce vendredi 20 juin 2025 pour d'autres festivals nautiques.
Le Belem repart ce vendredi 20 juin 2025 pour d’autres festivals nautiques. (©Tristan Mahé / actu Nantes)

Le grand voilier trois-mâts barque continue d’intriguer et de fasciner les gens. Ayant fait escale à son port d’attache à Nantes comme pour chaque édition du festival Débords de Loire, le Belem a accueilli pour l’édition 2025 près de 1 800 personnes par jour pour la visite.

Juste après l’entretien du navire, celui-ci repartira ce vendredi 20 juin de Nantes pour de nouveaux horizons comme le salon nautique d’Arcachon, suivi du Sail Amsterdam, un rassemblement de grands voiliers.

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