Enveloppée depuis plusieurs mois dans un immense échafaudage, la tour conçue par Auguste Perret continue sa mue à l’abri des regards. Au milieu du parc Paul-Mistral, le seul vestige de l’exposition internationale de la houille blanche et du tourisme accueillie dans la capitale des Alpes en 1925, est en travaux depuis plus d’un an. Un chantier titanesque, pour un montant de plus de quinze millions d’euros, qui doit redonner vie à l’édifice en béton armé, très abîmé par le temps.

Un chantier qui est aussi un vrai défi technique , tant pour la restauration du béton encore méconnue, que pour la difficulté de travailler tout en vertical. Ces derniers mois, les entreprises en charge de sa restauration se sont attelées à consolider les huit piliers de la tour, reconstruits avec du nouveau béton ensuite « estampé » pour retrouver son aspect d’origine, et à réparer les épines des piliers extérieurs. À cinquante mètres de haut, les claustras écailles, très endommagés, ont aussi pu être restaurés, comme les paliers des ascenseurs qui emmèneront bientôt les visiteurs à plusieurs dizaines de mètres du sol. Un travail particulier a aussi été mené sur les claustras du sommet qui ont pu être entièrement débouchés pour laisser passer la lumière…

Ce qui attend les visiteurs

Des éléments que pourront “bientôt” découvrir les futurs visiteurs de la tour. Son ouverture, d’abord prévue pour coïncider avec le centenaire de l’exposition universelle, est désormais programmée au premier semestre 2026. La tour sera ouverte au public de septembre à mai du mercredi au dimanche, de 10 heures à 17 heures et de juin à août du mardi au dimanche, de 10 heures à 19 heures. En juin, des nocturnes seront aussi proposées jusqu’à 22 heures les vendredis pour admirer l’horizon au coucher du soleil.

Plusieurs parcours seront possibles : en autonomie, accompagné par un guide ou un médiateur du Muséum ou alors en version sportive avec une montée via les escaliers le dimanche matin ! Les visites guidées seront axées sur l’architecture, l’histoire et le patrimoine urbain ou, plus ponctuellement, sur la nature avec une observation des paysages alpins et leur histoire géologique.

L’accès à la tour étant limité à 51 personnes (dont 19 sur la plateforme d’observation), les visiteurs devront réserver un créneau horaire lors de l’achat des billets. Les prix seront compris entre 4 et 7 € pour l’accès au bâtiment et 5 € supplémentaires pour les visites guidées.

L’ambition de la Ville est de faire de l’édifice l’un des dix sites les plus visités en Isère avec près de 45 000 visiteurs attendus chaque année.