Huit cas d’intoxication alimentaire chez des enfants ont été recensés dans l’Aisne.

PATRICK HERTZOG / AFP

Huit cas d’intoxication alimentaire chez des enfants ont été recensés dans l’Aisne.

SANTÉ – L’origine de la contamination reste pour l’heure inconnue. Plusieurs enfants ont été ces derniers jours victimes d’intoxication alimentaire sévère dans l’Aisne, a rapporté jeudi 19 juin la préfecture.

« Un huitième cas de diarrhées glairo-sanglantes a été confirmé dans la soirée du 18 juin (mercredi, ndlr) chez un enfant résidant dans l’agglomération de Saint-Quentin », écrit la préfecture dans un communiqué, alors qu’une enfant de 12 ans est morte des suites de cette intoxication lundi 16 juin.

Le HuffPost fait le point sur la situation.

• Qui sont les enfants touchés ?

Sur les huit cas recensés depuis le 12 juin, tous résident « à Saint-Quentin et dans deux communes autour de l’agglomération, c’est vraiment circonscrit », a rappelé la maire de Saint-Quentin, Frédérique Macarez à l’AFP.

Les enfants concernés ont entre 1 et 12 ans. Ils ont tous été pris en charge pour des diarrhées sanglantes, et « cinq d’entre eux ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), dont l’un est malheureusement décédé ».

Lundi, une fillette de 12 ans a en effet succombé à cette intoxication. Le club de gymnastique où était inscrite la fille a ouvert une cagnotte en ligne en solidarité avec sa famille.

• Quelles sont les causes de cette intoxication ?

Depuis le signalement de ces cas, Santé publique France (SpF) et l’Agence régionale de Santé (ARS) sont mobilisées « pour identifier une éventuelle origine commune de la contamination ». La préfecture de l’Aisne a déclaré mercredi que les enfants atteints n’avaient pas pris de repas en commun.

« Le contrôle sanitaire réalisé le 17 juin confirme l’absence de contamination bactériologique de l’eau du robinet : l’eau du robinet est donc consommable », a souligné l’ARS jeudi.

« Les recherches se poursuivent activement. Plus de trente collaborateurs de l’ARS et de SPF sont spécifiquement mobilisés pour investiguer auprès des familles et dans les milieux fréquentés par les enfants, pour coordonner les services médicaux et assurer avec la préfecture et la ville de Saint-Quentin l’information de la population », poursuit la préfecture.

• Qu’est-ce que le SHU ?

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU), dont ont été atteints cinq des huit enfants, est une maladie infectieuse rare, « le plus souvent d’origine alimentaire », comme l’indique le site gouvernemental sante.gouv. « L’agent bactérien responsable du SHU typique appartient à l’espèce Escherichia coli (E.Coli) », lit-on également.

La préfecture de l’Aisne et l’ARS appellent les parents à la vigilance s’ils constatent que l’« enfant présent des diarrhées sanglantes ». Il est conseillé d’appeler le 15. « La transmission de personne à personne est possible, en particulier en milieu familial ou dans des collectivités de jeunes enfants », ajoutent les autorités.

Santé publique France recommande de se laver les mains avant de cuisiner, laver les légumes et les fruits avant de les consommer, cuire la viande à cœur, respecter la chaîne du froid, nettoyer soigneusement les ustensiles et les plans de travail, ou encore ne pas laisser les enfants consommer d’eau non traitée et les moins de 5 ans manger des produits à base de lait cru.