Par

Anne-Sophie Hourdeaux

Publié le

20 juin 2025 à 14h32

Il n’avait que 27 ans : le père Jean-Marie Ovigneur, originaire du Nord, est mort sur le champ de bataille en 1940 à Champien dans la Somme. Il était… à bord d’un char ! Son neveu, Thomas Ovigneur ne veut pas qu’il tombe dans l’oubli. Il a réuni de nombreuses archives pour raconter le parcours du père Ovigneur dans un livre. 

« Le devoir de faire le bien »

Son petit-neveu veut lui rendre hommage, et vient de sortir un livre « Jean-Marie Ovigneur (1912-1940). Prêtre tombé dans son char ».

L’existence ces prêtres aumôniers pendant les guerres est connue, mais moins que des prêtres aient été soldats. « La devise de ma famille est : ‘Ovinari ne committere lupus’, ‘Ovigneur, la brebis ne se mêle pas au loup’, ce qui signifie le devoir de faire le bien ».

Nombreuses archives

Parmi les 158 archives qu’il a recensées, une est très importante : son dernier sermon, juste avant de monter au front et de mourir. « Il a eu cette phrase prémonitoire : ‘Quand on n’a pas tout donné, on n’a rien donné’…» 

L’ouvrage, d’une vingtaine de pages, raconte la vie de l’homme depuis sa naissance à La Madeleine près de Lille à son engagement sur le front. De nombreuses archives y sont présentées. L’auteur a fait de nombreuses recherches, disposant aussi de sources familiales fournies, notamment des lettres.

Ordonné en 1938 par le cardinal Liénart, d’abord enseignant les sciences naturelles au lycée Saint-Jude d’Armentières. En 1940, il est à bord du char R40 n°51610 de la 25e BBC, Bataillon de Chars de Combat. Il est chef de section, commandant de blindés.

Héritage familial

Comment expliquer ce sens militaire pour un prêtre ? Par l’héritage familial ! « Il est le descendant de Charles Ovigneur, canonnier héroïque du siège de Lille en 1792 ! » rappelle Thomas Ovigneur, dithyrambique sur l’héroïsme teinté d’humilité et de dévouement gratuit de ses aïeux.

Ce travail est publié sans but lucratif sur la plateforme Lulu.com.

La prochaine étape serait-elle un film-documentaire ? C’est en tout cas le rêve de Thomas Ovigneur, ébloui par son histoire familiale.

Prix public : 7,28 €. Commande en ligne sur ce lien.

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