Elle sera de retour le 28 juin mais contrairement aux années précédentes, la célèbre marche des fiertés n’arrive pas seule. Cette année, pour célébrer les fiertés LGBTQIA +, l’association organisatrice du rassemblement depuis 25 ans, l’Inter-LGBT, a décidé pour la première fois de dédier une semaine entière à la cause LGBTQIA + à partir de ce samedi 21 juin.

Au programme : concert, course, discussion politique, soirée cinéma, exposition, drag show… Et bien évidemment la marche et son podium, qui concluront ces 7 jours.

Bien que l’événement de clôture soit chaque année très mobilisateur – une quarantaine de chars, 130 associations, 300 bénévoles seront présents cette année et accueilleront pas moins d’un demi-million de participants -, les organisateurs ont souhaité étendre l’événement sur une durée plus longue.

« Un moment festif et revendicatif »

« Paris était l’une des rares capitales européennes à ne pas avoir de festival accolé à sa marche », souligne Clara Privé, vice-présidente de l’association Inter-LGBT. Vienne, Copenhague, Lisbonne ou encore Cologne prévoient une diversité d’événements au cours des jours précédant leur parade, « bientôt suivies par Paris qui a pour volonté d’être un espace LGBT-friendly », se félicite Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la mairie de Paris en charge des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations.

Cette semaine dédiée est l’occasion selon Clara Privé « de promouvoir par d’autres moyens qu’une marche, les cultures, l’art et le sport LGBTI. Ça permet de faire découvrir au grand public les moyens d’expression de la communauté », poursuit-elle. Si l’événement vise à soutenir les minorités sexuelles et de genre, « tous les événements sont ouverts aux alliés de la cause, dans un moment festif et revendicatif », insiste la représentante de l’Inter-LGBT.

Revendicatif, car même si le mouvement se définit comme ouvert et non partisan, la marche de cette année brandit un slogan « Contre l’international réactionnaire ». Une manière de résister aux « nombreuses prises de position hostiles aux personnes transgenres et homosexuelles des présidents américains et hongrois, mais également les actions locales anti-LGBT », considère Jean-Luc Romero-Michel, qui évoque également les escaliers arc-en-ciel repeints par des adolescents dans le Xe ce mois de mai, ou encore les menaces qu’il a reçues après une vidéo TikTok qu’il a postée pour célébrer l’installation d’une plaque commémorative dans le Marais.

Malgré la polémique suscitée par l’affiche de cette édition, les organisateurs, eux, sont confiants. « Aucune association n’a décommandé depuis les récentes controverses », indique l’Inter-LGBT.